
La 3ᵉ édition de GITEX Africa s’y est ouverte à Marrakech comme un manifeste vibrant : l’Afrique ne veut plus suivre, elle veut mener. Et le Maroc en est la passerelle.
45 000 visiteurs. 1 400 exposants venus de 130 pays. La ville rouge devient, le temps de quelques jours, le carrefour mondial de l’innovation. Dans les halls d’exposition, l’intelligence artificielle, la 5G, l’edTech, l’agriTech ou encore la healthTech se racontent à coups de prototypes, de pitchs et de poignées de main.
La cérémonie d’ouverture a donné le ton : ce n’est plus seulement un salon, c’est une vision. Celle d’un Maroc qui assume son rôle de hub régional, d’un pays qui transforme la géographie économique du continent. Amal El Fallah Seghrouchni, ministre de la Transition numérique, l’a martelé : « L’IA n’est plus un luxe, c’est une nécessité. » Et le royaume a déjà pris les devants, en cofondant « Curent AI », une coalition mondiale destinée à mobiliser 2,5 milliards de dollars pour des projets d’intérêt général en IA.
Les startups marocaines ne sont plus en rodage. Elles avancent, elles osent, elles innovent. Deux cents d’entre elles sont présentes. Deux cents raisons de croire que l’Afrique peut répondre elle-même à ses défis : santé, éducation, souveraineté alimentaire.
GITEX Africa 2025 n’est pas juste une vitrine, c’est un miroir tendu au monde. Celui d’un continent jeune, connecté, ambitieux. Et le Maroc, entre Atlantique et Méditerranée, entre traditions millénaires et technologies de demain, s’y impose comme son trait d’union. Marrakech n’a pas seulement accueilli un salon. Elle a lancé un signal : l’Afrique n’est plus un terrain d’expérimentation. Elle est un terrain d’invention.