L’atmosphère est exécrable. C’est ainsi qu’un cadre de la Société générale à Casablanca depuis 25 ans qualifie le climat au sein de la filiale marocaine.
Une charge de travail de plus en plus pesante, des redéploiements à l’aveuglette décidés à l’insu des concernés, le placard pour beaucoup… C’est le vécu quotidien des cadres de la Société générale au Maroc.
«Sans crier gare, on vous informe par exemple que l’agence que vous dirigez va fermer et que vous allez être affecté ailleurs, sinon vous restez là à vous tourner les pouces dans une totale incertitude quant à votre carrière», nous confie un cadre de la banque.
Et quand une agence ferme, cela veut dire le transfert de ses clients vers une autre agence et plus de travail pour le personnel, sans aucune contrepartie supplémentaire.
«Le hic est qu’on nous impute la responsabilité de l’échec de décisions plus ou moins stratégiques prises à Paris par une poignée de bureaucrates enfermés dans leurs bureaux climatisés», ajoute notre source.
Pour ne rien arranger, la Société générale s’est engagé à fond dans le recours à des prestataires externes, marginalisant ses propres ressources humaines et des cadres chevronnés qui ne savent plus de quoi demain serait fait.
Pour conclure, des actions syndicales seraient en préparation avec l’une des grandes centrales du pays pour rompre ce cercle vicieux, apprend Maghreb-Intelligence.