Tout ce que le royaume du Maroc compte d’hommes politiques, de hauts responsables de l’administration, d’opérateurs économiques et d’activistes de la société civile retient son souffle. Car selon plusieurs indiscrétions, lors du discours du Trône qu’il prononcera le 29 juillet prochain, le roi Mohammed VI s’apprête à faire l’annonce de profondes réformes qui marqueront durablement l’avenir du pays en matière de politiques publiques. Si la grâce de plusieurs détenus du Hirak du Rif, à l’exception probable du leader du mouvement Nasser Zefzafi, fait assez peu de doute, le souverain marocain devrait annoncer d’importants changements dans les pratiques qui pourraient faire tomber nombre de têtes. Plusieurs hauts responsables et certains ministres seraient ainsi dans le collimateur en raison de multiples dysfonctionnements constatés dans leur périmètre d’action. « C’est une véritable opération mains propres qui devrait être déclenchée après le discours du trône » affirme un ancien ministre. « La population a besoin de retrouver confiance dans l’action publique et dans la parole des décideurs. Et ce n’est pas la manière de faire de l’actuel gouvernement et de sa majorité », insiste-t-il. Le principal changement devrait porter sur la composition de la majorité et des partis qui la composent, et à l’éviction de plusieurs ministres dont la longévité au sein du gouvernement n’est justifiée ni électoralement ni techniquement. Des bouleversements qui pourraient également viser les médias publics, beaucoup des principaux responsables des chaînes de télévision en poste depuis une dizaine d’années s’étant montré incapables ces derniers temps de répondre aux attentes de l’Etat et des préoccupations des citoyens.
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