Par Caterina Lalovnovka
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Au cours des quatre premiers mois de l’année 2017, le niveau des exportations de l’Algérie en direction de la Russie n’auront atteint que trois petits millions de dollars, une misère comparé aux 44 millions de dollars d’importations en provenance du pays de Poutine. Une statistique qui illustre toute la détresse du commerce extérieur algérien, dont le Président au pouvoir depuis maintenant dix-huit ans avait fait l’un de ses crédos la fin de l’économie basée sur les hydrocarbures. C’est sans compter sur les importations militaires qui se chiffrent en centaines de millions de dollars chaque année. « C’est juste une honte de ne pas pour pouvoir exporter vers la Russie, pays avec lequel nous avons de profondes relations politiques et stratégiques » se plaint un membre du Forum des chefs d’entreprises (FCE). Et si l’on compare avec les pays de la région, l’Algérie demeure très loin du compte. Au cours du premier trimestre de cette année, l’Egypte a ainsi pu exporter pour quelque 137 millions de dollars vers la Russie, tandis que la Tunisie affichait un peu plus de 37 millions de dollars d’exportations. La meilleure performance des pays est à chercher du côté du Maroc dont la balance commerciale avec Moscou reste en faveur de Rabat, avec 300 millions de dollars d’exportations pour 400 millions de dollars d’échanges entre les deux pays.