La question du Sahara Occidental a été bel et bien abordée à Moscou par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune et son homologue russe Vladimir Poutine au cours de leurs échanges et pourparlers organisés le 16 juin dernier au Kremlin. Mais contrairement à ce qui a été véhiculé et propagé par de nombreux médias algériens, le président russe Vladimir Poutine n’a donné aucune garantie à Abdelmadjid Tebboune au sujet de ce conflit qui divise le Maghreb.
Selon toutes des sources algériennes bien informées que Maghreb-intelligence a pu approcher, et dont certaines se trouvaient au sein même de la délégation présidentielle algérienne en déplacement à Moscou, Vladimir Poutine s’est uniquement engagé auprès de Tebboune à demander à la diplomatie russe de multiplier « ses efforts pour trouver une solution rapide, acceptable et convenable » à ce conflit régional opposant le front Polisario et l’Algérie au Maroc.
Cependant, le leader du Kremlin n’a jamais prononcé une seule fois le mot « indépendance » du Sahara Occidental ni le mot « référendum d’autodétermination ». Il n’a aucunement évoqué une quelconque critique acerbe contre le Maroc, diabolisé et gravement vilipendé pourtant par Abdelmadjid Tebboune durant ses échanges avec son homologue russe. Vladimir Poutine ne s’est pas du tout aligné sur l’approche algérienne dans ce dossier et n’a fait aucune concession particulière pour le président algérien comme il ne lui a rien promis de particulier. Le Président russe s’est juste contenté de reconnaître dans ses discussions avec Abdelmadjid Tebboune que « le Sahara Occidental » fait partie des « conflits régionaux » dans le monde arabe qui préoccupent la Russie et l’inquiète. Poutine n’a pas du tout fait de déclaration ou de promesse favorable à la position algérienne qui réclame l’indépendance de ce territoire.
Le Président russe, attestent nos sources, a donné un seul engagement au président Tebboune : la Russie continuera de soulever la question de ce conflit dans les instances du Conseil de Sécurité et continuera de réclamer une solution rapide. En vérité, dans le dossier du Sahara Occidental et le conflit contre le Maroc, Abdelmadjid Tebboune est reparti de Moscou pratiquement bredouille. Quant au supposé soutien logistique ou militaire russe au profit du Polisario, cette question n’a nullement été abordée entre Poutine et Tebboune. Elle n’a pas du tout figuré sur l’agenda des échanges entre les deux présidents, certifient enfin nos sources.