Par Ilyas aribi
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L’argent est l’une des causes qui expliquent les relations actuellement glaciales et très tendues entre Alger et Abu Dhabi. Et ce n’est pas n’importe quel argent car il s’agit d’une fortune colossale évaluée par les autorités algériennes à plus de 300 millions de dollars US qui auraient été dissimulée et cachée dans des banques et établissements financiers émiratis par des membres de la famille Bouteflika et d’anciens oligarques déchus ainsi que des acteurs importants du régime Bouteflika. La restitution de cet argent est l’un des revendications majeures formulées par le régime Tebboune qui veut à tout prix mettre la main sur cette fortune qui aurait été accumulée durant 15 ans par l’ancien Président algérien en personne, à savoir Abdelaziz Bouteflika, son frère cadet, le fameux Saïd Bouteflika ainsi que plusieurs anciens oligarques actuellement en prison en Algérie et un certain nombre de lobbyistes ou d’intermédiaires auxquels recouraient régulièrement le régime Bouteflika par le passé pour faire des affaires florissantes à Dubai.
Selon nos sources, le régime Tebboune disposerait de dossiers sécuritaires et judiciaires démontrant que ces 300 millions de dollars US proviennent essentiellement des pots-de-vin versés par des investisseurs émiratis pendant une période de 15 ans en contrepartie d’avantages économiques ou politiques qui leur ont été concédés par l’ancien régime Bouteflika. Nos sources certifient que le régime Tebboune a adressé à maintes reprises des correspondances et demandes d’entraide judiciaire pour tenter d’identifier les comptes bancaires ou les coffres-forts cachant cette fortune secrète. Mais les autorités émiraties n’ont jamais voulu ou daigné répondre favorablement aux demandes des autorités algériennes. Ce qui n’a pas manqué d’aggraver les tensions politiques opposant les deux Etats. D’après nos sources, le régime Tebboune soupçonne même les dirigeants des Emirats Arabes Unis d’avoir proposé discrètement à des membres de la famille Bouteflika et à plusieurs de leurs proches civils comme militaires ou collaborateurs un exil doré sur leur territoire en 2019. Notons enfin que ces informations n’ont jamais été commentées, confirmées ou infirmées par des officiels émiratis laissant ainsi planer l’ombre de la discorde dans le ciel des relations algéro-émiraties.