Par Skander Salhi
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En Algérie, la crise financière fait bouger les lignes et impose le changement. La Sonatrach, cœur battant de l’économie algérienne, poursuit sa mue en se dotant d’un nouveau plan de guerre pour limiter les conséquences de la baisse du prix du pétrole. L’un des axes majeurs de ce plan est la réorganisation de toutes les filiales de Sonatrach, et SPC sa filiale londonienne est aujourd’hui une priorité. SPC devrait en effet connaître des changements majeurs en 2018, avec l’arrivée de nouveaux managers dont la mission sera de booster les ventes de Sonatrach à l’étranger et de renforcer sa présence sur les marchés internationaux. L’idée est de remporter de nouveaux contrats importants pour permettre à l’entreprise de livrer son gaz et son pétrole aux quatre coins du monde. SPC rachète les produits pétroliers à Sonatrach pour les commercialiser à travers une flotte de deux grands GPliers, « Reggane » et « Djanet », pour une capacité de 84.000 m3 chacun, et ainsi que trois autres « Adrar », « Ghoud Enouss » et « Hassi Messaoud » d’une capacité moyenne allant jusqu’à 59.000 m3 chacun. Elle compte également un navire de transport de pétrole brut d’une capacité de deux millions de barils. L’actuelle direction générale de Sonatrach veut surtout axer son trading sur sa nouvelle stratégie gazière, et avec l’acquisition de deux méthaniers ultramodernes souhaite accentuer la livraison de son gaz partout dans le monde. Le gaz algérien réputé pour ses qualités physiques pourra ramener de nouvelles ressources en devises à ce fleuron de l’industrie algérienne qui ne veut plus dépendre des fluctuations du marché international du pétrole.