En Algérie, le dossier du général Ali Ghediri est devenu un sujet très sensible qui suscite de très vives tensions au sein du sérail algérien. Condamné fin janvier 2022 à 4 ans de prison ferme pour “participation en temps de paix à la démoralisation de l’armée” suite à une interview accordée au journal El Watan le 25 décembre 2018, le général Ali Ghediri croupit en prison depuis le 13 juin 2019. Depuis début 2021, la libération d’Ali Ghediri est sur la table de toutes les négociations.
Un fort lobbying est exercé depuis maintenant deux ans par l’emblématique général Toufik, l’ex-patron des services secrets algériens, qui réclame sans cesse auprès d’Abdelmadjid Tebboune, le Président algérien, la remise en liberté d’Ali Ghediri et sa réhabilitation en estimant qu’il fut une victime broyée par la chine de la vengeance mise en place en 2019 par le terrible et défunt Ahmed Gaid Salah.
Selon nos sources, Tebboune a promis au général Toufik, l’un des amis les plus proches et fidèles d’Ali Ghediri, que ce dossier va connaître bientôt un dénouement heureux. Mais jusqu’à aujourd’hui, Tebboune peine à concrétiser sa promesse en raison de l’opposition obstinée de Said Chengriha, l’actuel patron de l’Etat-Major de l’Armée algérienne. Ce dernier redoute le retour en force d’Ali Ghediri et le poids de ses réseaux ainsi que l’influence de ses connexions au sein du régime algérien. Chengriha est quasiment certain que Ghediri reprendra son combat politique et tentera de se porter candidat aux futures élections présidentielles de 2024 comme il l’avait été candidat aux élections présidentielles d’avril 2019. Le retour de Ghedir sur la scène politique fait craindre à Chengriha un risque élevé de « zizanie au sein de l’institution militaire » qui pourrait générer des situations qui échapperont au contrôle du patron de l’Etat-Major de l’ANP.