La décision du gouvernement espagnol de Pedro Sanchez de soutenir les plans marocains pour l’autonomie du Sahara Occidental n’est pas une surprise pour Alger comme le prétendent les dirigeants algériens qui ont affiché leur vive colère à l’encontre de Madrid en procédant notamment au rappel de l’ambassadeur d’Algérie en poste au niveau de la capitale espagnole. Le gouvernement de Pedro Sanchez avait bel et bien informé préalablement Alger du changement de sa position bien avant de rendre public une déclaration dans laquelle il apporte un franc soutien à la position de Rabat.
Selon diverses sources diplomatiques algériennes approchées par nos soins, Madrid avait envoyé des messages clairs et précis à Alger par les canaux diplomatiques habituels concernant sa future position sur le dossier du Sahara Occidental. Dans ses échanges, les autorités espagnoles ont précisé et argumenté leur position en relevant qu’il est temps de résoudre définitivement ce conflit larvé au Sahara Occidental afin de garantir la paix au sud de la Méditerranée dans un contexte géopolitique bouillonnant marqué par les conséquences alarmantes de la guerre menée par la Russie de Poutine contre l’Ukraine.
Un nouvel ordre mondial se dessine et l’Europe ne se sent plus en sécurité avec les évolutions brusques de ce nouvel ordre géopolitique. Sous l’impulsion de l’Espagne, il semblerait que l’Europe ait décidé de tourner définitivement la page des tensions au Sahara Occidental en privilégiant le plan d’autonomie proposé par le Maroc. D’après nos sources, Madrid a été franche et claire avec Alger à ce sujet en lui communiquant toutes les informations sur l’attitude qu’elle envisageait d’adopter à l’égard du Maroc au cours de ce mois de mars 2022.
En dépit de cette franchise, Alger a joué aux vierges effarouchées en dénonçant un revirement inacceptable et immoral de la position espagnole dans le dossier du Sahara Occidental.