C’est une première et il s’agit d’un antécédent très grave depuis 1992. Depuis cette date, le Maroc avait pour habitude, à travers la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, d’envoyer des dizaines d’imams et de prédicateurs faire de l’animation religieuse au profit des Marocains de la diaspora pendant le mois de ramadan.
Chaque année donc, si l’on prend en considération les dernières statistiques, une moyenne de 250 prédicateurs et encadrants (dont des professeurs universitaires) était dépêchée en Europe et en Amérique (USA et Canada) avec la part du lion qui revenait à la France avec entre 50 et 60 encadrants.
Cette année, le Maroc en a mobilisé 253 et un premier groupe a quitté le Maroc le 20 mars dernier pour des pays comme l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse, les Pays-Bas, la Norvège, la Belgique ou encore le Canada et les USA.
Qu’en est-il alors pour la France? Selon des sources fiables, les Marocains de France ne pourront ni écouter la bonne parole prêchée par un des leurs, ni prier les Tarawih derrière un imam venu du Maroc.
C’est que, tout simplement, les consulats français au Royaume ont refusé de délivrer le visa aux concernés. Une autre preuve que l’assouplissement promis par Catherine Colonna, la chef de la diplomatie française en visite au Maroc à la mi-décembre 2022, était bel et bien de la poudre aux yeux.