L’heure de rendre des comptes a-t-elle sonné pour Benacer Boulaâjoul, l’inamovible patron de la NARSA (l’Agence nationale de la sécurité routière) ?
D’après les sources de Maghreb-Intelligence, ce sera le cas très prochainement pour cette agence étatique qui fait fi de la tutelle (département du Transport) comme elle fait fi des rapports de la Cour des comptes, le dernier étant celui de 2011.
Nos sources indiquent que cette fois, c’est le ministère de l’Economie et des Finances qui va se charger de passer à la loupe non seulement la gestion de la NARSA, mais aussi les volets opérationnel et celui des performances.
Pour cela, le département de Nadia Fettah recherche un prestataire pour mener à bien cet audit avec un marché qui sera attribué en novembre prochain et qui est estimé à 750.000 dirhams.
Nos sources affirment que, sur le volet gestion, cet audit va passer au crible plusieurs marchés conclus par la NARSA et qui portent essentiellement sur ceux ayant trait à l’achat des radars de contrôle de vitesse.
Comme nous l’écrivions dans un précédent article, la NARSA a acheté, entre 2018 et fin 2022 plus de 550 radars pour la ronde somme de 276 millions de dirhams. Fin 2022, seulement 66 ont été installés, soit 12%. Et même les radars installés ne résolvaient pas le problème.
64% des infractions constatées par les radars entre 2015 et 2021 ont été annulées à cause de la médiocre qualité des images.