Exclusif. L’impossible enquête de la gendarmerie nationale algérienne sur les résultats des élections présidentielles du 7 septembre 

C’est en ce moment l’un des dossiers les plus délicats, chauds et très controversés qui alimentent de très vives tensions au sein du régime algérien. La brigade de Recherche de Bab Jedid de la Gendarmerie Nationale en Algérie a ouvert en toute discrétion une enquête sur la confusion, l’anarchie et les incohérences qui ont caractérisé les résultats des élections présidentielles anticipées dont le scrutin s’était déroulé le 7 septembre dernier. Cette enquête a été confiée à la plus importante unité d’élite de l’investigation au sein de la Gendarmerie Nationale. Mais l’enquête a été rapidement sabordée alors que les premières auditions devaient avoir lieu avec plusieurs membres de l’Autorité Nationale Indépendante des Elections (ANIE), l’instance en charge de l’organisation du scrutin présidentiel en Algérie.
Dès les premières démarches des enquêteurs de la Gendarmerie Algérienne, des voix se sont élevées au sein du régime algérien pour mettre en garde contre les conséquences fâcheuses d’une telle enquête au moment même où la Cour Constitutionnelle avait repris en main le dossier des résultats des présidentielles anticipées en annonçant « des corrections des erreurs matérielles » ayant entaché l’annonce des résultats provisoires de l’ANIE présidée par l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Charfi. Ce dernier devait être convoqué par la brigade de Bab Jedid, mais Abdelmadjid Tebboune, le Président algérien, à la fois bénéficiaire et première victime des trucages ayant marqué le récent scrutin présidentiel, a été interpellé par plusieurs de ses collaborateurs pour le prier de ne pas toucher à un « cheveu » de Mohamed Charfi afin de ne pas donner « du grain à moudre » aux médias internationaux, aux opposants, aux cyberactivistes ou journalistes hostiles au régime algérien de tirer à boulets rouges sur la crédibilité de sa reconduction pour un 2e mandat successif.
D’ailleurs, pour faire taire les critiques, les rumeurs et les spéculations propagées à propos des divisions déchirant de l’intérieur le régime algérien à propos de la gestion des résultats des élections du 7 septembre 2024, Mohamed Charfi, le président de l’ANIE, a été invité et associé à la cérémonie d’investiture d’Abdelmadjid Tebboune le 17 septembre dernier alors qu’il était épinglé et sa tête mise à prix car selon de nombreux dirigeants algériens il porte l’entière responsabilité de l’énorme cafouillage ayant ébranlé l’annonce des résultats électoraux.
Et depuis ce jour-là, l’enquête de la Gendarmerie Algérienne a été passée sous silence, visiblement gelée jusqu’à nouvel ordre. Mohamed Charfi a préparé sa démission, mais il a gardé sous le manteau de nombreux dossiers qu’il pourrait utiliser ultérieurement si le régime Tebboune voudrait le sacrifier sur l’autel de la vengeance. Selon certaines sources, l’enquête de la gendarmerie algérienne reprend dès que le 2e mandat de Tebboune démarre officiellement et sereinement. Mais pour le moment, l’ANIE est devenue une bombe à retardement et son sort pourrait provoquer une déstabilisation majeure au sein du régime algérien car sa dissolution comme une purge en son sein ne manqueront pas de faire couler beaucoup d’encre et de clouer le régime Tebboune au pilori au risque d’aggraver les soupçons ou doutes sur son illégitimité.

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