Le dimanche 13 novembre en début d’après-midi, une femme de chambre de l’hôtel Gloria à Dubaï, découvre le corps inanimé d’un jeune homme aux traits eurasiens. L’alerte est vite donnée. Un cordon de sécurité est installé autour de l’hôtel et les enregistrements des caméras de surveillance sont confisqués par la police. [onlypaid] Des officiels iraniens font le déplacement jusqu’à l’hôtel. Il faut dire que le mort n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit d’Ahmed Mohsen Rezai, fils de l’un des plus puissants dirigeants à Téhéran. En effet, Mohsen Rezai, père du jeune homme retrouvé mort, a dirigé pendant 16 ans le corps des Pasdarans- gardiens de la révolution. Il est actuellement le secrétaire général du Conseil de Discernement du régime. C’est dire que le décès mystérieux de son fils revêt les allures d’une affaire d’Etat. Des sources bien informées aux Emirats Arabes Unis parlent déjà d’une mort suspecte qui ressemble étrangement à celle du dirigeant du Hamas Mohamed Al Mabhouh, tué par le Mossad israélien. La veille, soit le samedi 12 novembre, le très mystérieux général brigadier Hassan Tehrani-Moghadam, connu à Téhéran pour être le concepteur et la cheville ouvrière des unités balistiques des Pasdarans, périt avec 16 de ses plus proches collaborateurs dans l’explosion d’un centre de recherche installé sur une base militaire dans la banlieue de la capitale iranienne. Le régime des mollahs perd du coup un de ses principaux chefs militaires, ainsi que plusieurs centaines de missiles à longues portées, entreposés dans la base militaire et qui sont partis en fumée dans l’explosion. A Londres et à Paris, plusieurs personnalités ont affirmé à Maghreb-intelligence qu’Israël était déjà en guerre contre l’Iran. « Les attentats contre les sites, ainsi que les assassinats de responsables iraniens en charge du programme nucléaire et balistique est le premier pas vers des frappes militaires. Il s’agit de jeter l’effroi dans la hiérarchie militaire iranienne et de démontrer que plus personne n’est à l’abri, même terré sous des fortifications blindées », nous a expliqué un ancien officier du prestigieux MI6, aujourd’hui reconverti dans le consulting sécuritaire au profit des monarchies du golfe.
Ces actions ne sont donc que le prélude à des frappes aériennes et balistiques qui devraient être opérées par Israël contre plusieurs sites iraniens, et cela vers le mois de décembre ou au plus tard en janvier 2012. La stratégie israélienne, d’après des sources au fait des plans échafaudés par l’état-major de Tsahal, serait basée sur des frappes des F-15I Ra’am et des F-16 Wild Weasel de l’armée de l’air israélienne- Heyl Ha’Avir– ravitaillés au vol par des C-130. Israël pourrait également utiliser des drones dernière génération afin d’attaquer certaines cibles avec davantage de précision. Les avions israéliens devraient survoler l’espace aérien jordano-irakien, puisque cette option demeure la moins dangereuse et la plus pratique, car c’est le chemin le plus court. Trois sous marins de classe Dolphin de fabrication allemande, devraient eux aussi participer à l’opération. Ils peuvent tirer des missiles mer/sol Popeye, d’une portée de1500 kilomètres. Israël pourrait également avoir recours à ses missiles balistiques Jericho II et Jerich III qui peuvent transporter des charges utiles de1000 kilogrammes et qui sont d’après les observateurs d’une très grande précision.
Cela dit, deux problèmes peuvent se poser aux israéliens si jamais ils décidaient de franchir le Rubicon. Le premier a trait aux capacités intrinsèques de l’armée de l’air israélienne. Si cette dernière est efficace, elle devrait souffrir de la dissémination des sites ciblés sur un territoire vaste et accidenté. Actuellement, l’Iran dispose de 300 sites de production militaire, relevant du ministère dela Défenseet du ministère dela Reconstructionet de l’Organisation des Industries dela Défense. Mais, l’armée de l’air israélienne devrait, selon les informations disponibles s’attaquer au plus grand complexe industriel qui se trouve à Ispahan et où sont produits aéronefs, chars, munitions et propergols pour missiles. Le deuxième complexe se situe à Semmam, à150 Kmde Téhéran et où sont fabriqués des missiles. Les sites nucléaires situés à Téhéran, Ispahan, Natanz, Bushehr, Arak et Dezful devraient subir un traitement spécial. D’autres points seraient également ciblés, comme les commandements de l’armée et des Pasdarans, ainsi que le siège de la banque Centrale iranienne par laquelle transite la plus grande partie des transactions commerciales et énergétiques internationales de l’Iran.
Le deuxième problème pour l’aviation israélienne est la capacité anti-aérienne de l’Iran. Celle-ci a été élevée au rang d’armée indépendante de l’armée de l’air. La défense antiaérienne iranienne dispose de six radars chinois JY-14-d’une portée de 300 kilomètres- qui sont venus compléter les AR-3D – 200 kilomètresde portée. L’Iran a également acheté 7 batteries S-300 (SA-10) auprès de la Russie, mais on ne sait pas si Téhéran a effectivement été livrée. Cela dit, deux batteries S-300 ont effectivement été déployées dans la capitale à titre d’essai. Les sites nucléaires bénéficient aussi de la présence des systèmes HQ-2B -copie chinoise du SA-2 Guideline russe-, de dix Hawk et six SA-5 Gammon S-200. Théoriquement, l’aviation israélienne devrait non seulement perdre un nombre considérable de ses avions qui seraient engagés dans une telle opération (les projections prévoient 25 % de pertes), mais être incapable d’effectuer des opérations Rescue pour récupérer ses pilotes en territoire iranien.
De son côté, l’Iran pourrait s’en prendre à Israël en utilisant ses missiles balistiques, le Shehab 3 d’une portée de2000 kilomètresqu’il pourrait charger d’armes de destructions massives. Les pays du Golfe sont eux aussi à la portée des missiles Zelazal, Shehab 1 et 2. [/onlypaid]