Hassan Aourid, celui qui collectionnait les bonnes notes et les honneurs alors qu’il étudiait sur les bancs du collège royal n’aura même pas eu le temps de s’installer dans le fauteuil
d’historiographe du Royaume Chérifien. Ce poste était censé clore une énième traversée du désert après qu’Aourid aie successivement occupé les fonctions de porte parole du Cabinet Royal, puis Wali (Préfet) de la région de Meknès. Star des premières années de règne du Roi Mohammed VI, l’étoile d’Hassan Aourid a pâli peu à peu, le poste d’historiographe, qui lui avait été attribué en novembre 2009, étant considéré comme une retraite déguisée. Intransigeant et jugé parfois cassant, Hassan Aourid avait fait un détour par la diplomatie et occupé le poste de conseiller à l’ambassade du Maroc à Washington. Son inimitié publique avec l’ambassadeur de l’époque, Mohammed Benaïssa, lui avait alors valu un retour précipité au Maroc, après que l’ambassadeur ait demandé sa tête au défunt roi Hassan II. Son éviction du poste d’historiographe du Royaume fait suite à une conférence houleuse organisée par le Centre Tarik Ibn Zyad pour les études et la recherche- Think Tank qu’il a créé il ya quelques années avant de le donner « en gestion » à son frère- au cours de laquelle les pouvoirs publics marocains avaient été vivement critiqués. Aourid, sommé de s’expliquer sur cette activité du centre Ibn Ziyad avait alors « décliné toute responsabilité », ce qui aurait eu pour effet de précipiter sa disgrâce. C’est Abdelhak Merini, ancien patron du protocole Royal, auteur et historien, qui le remplace au poste d’historiographe, l’adjoint de Merini, Jawad Belhaj, étant quant à lui nommé directeur du protocole Royal.