L’État-Major de l’institution militaire en Algérie piloté par Saïd Chengriha a mené secrètement des négociations poussées avec le général Ghali Belkecir, ancien patron de la Gendarmerie Nationale en Algérie de 2018 jusqu’à 2019, en fuite à l’étranger et faisant l’objet de plusieurs mandats d’arrêt internationaux lancés à son encontre par le tribunal militaire de Blida. Un important juge et cadre du tribunal militaire de Blida a été chargé discrètement par le cabinet de Saïd Chengriha de mener cette mission très sensible d’entrer en contact et puis de rencontrer le transfuge Ghali Belkecir avec pour objectif de trouver avec cet autre poids lourd de l’Institution militaire algérienne un accord permettant de le faire revenir au pays sans faire trop de bruit.
Selon nos informations, le magistrat chargé de cette mission a voyagé à plusieurs reprises en Europe et des rencontres se sont déroulées pas loin du Luxembourg où séjourne depuis plusieurs mois Ghali Belkecir. Ces rencontres se sont multipliées jusqu’à la veille du scrutin des présidentielles anticipées du 7 septembre 2024. D’après nos sources, Said Chengriha a décidé de mener ses négociations dans l’espoir de rallier à sa cause une véritable « boite noire » du régime algérien qui détient de très nombreux dossiers et des preuves accablantes pouvant provoquer la chute de plusieurs hauts responsables du pouvoir algérien et à leur tête Abdelmadjid Tebboune.
L’ancien patron de la Gendarmerie Algérienne fut effectivement une pièce maîtresse du clan Gaid Salah de 2017 jusqu’à 2019. Il était également adoubé et très proche du clan déchu des Bouteflika de 2014 jusqu’à 2017. Ancien patron de la brigade de Recherches de Bab Jedid, Ghali Belkecir était le bras-armé de l’Armée algérienne dans la lutte contre la corruption et tous les dossiers les plus sensibles du pays ont été enregistrés et répertoriés dans ses archives personnels dont la fameuse affaire de la cocaïne du port d’Oran de 2018 où le principal accusé, un richissime importateur algérien était fortement lié au fils d’Abdelmadjid Tebboune, Khaled Tebboune.
Ghali Belkecir était activement recherché et sa tête était mise à prix par Said Chengriha qui rêvait d’obtenir son extradition et puis son emprisonnement en Algérie. Mais les fortes connexions internationales de Ghali Belkecir en France, Espagne et Suisse ont permis à ce général rusé d’échapper à tous les pièges que le régime Algérien a tenté de lui tendre. Disposant de plusieurs passeports étrangers et d’une fortune colossale accumulée en Europe et dans des paradis fiscaux, Ghali Belkecir a conservé également une puissance de frappe à travers ses dossiers confidentiels conservés jalousement qui pouvait fragiliser le régime Tebboune.
Le président algérien a d’ailleurs toujours épargné Ghali Belkecir dans sa guerre acharnée contre la « Issaba » du régime déchu des Bouteflika concluant ainsi un pacte de non-agression avec ce général puissant et bien informé sur toutes les combines du sérail algérien. Les négociations lancées secrètement par Said Chengriha confirment enfin une volonté du régime Algérien de tenter de récupérer le « loup » Belkecir dans l’espoir de « le domestiquer ».