Les dernières réunions qui se sont tenues entre généraux algériens et hauts responsables civils du pays auraient permis de trancher au sujet du président Abdelaziz Bouteflika, toujours hospitalisé à Paris un mois après un mystérieux AVC.[onlypaid] La décision aurait été prise d’écourter le mandat actuel du président, mais sans pour autant choisir la « sortie constitutionnelle ». La récente déclaration d’Abdelakder Bensalah -président du Conseil de la Nation Algérien, équivalent du Sénat – ont contribué à jeter un peu plus le trouble au sein de l’opinion publique. D’un côté, Bensalah a affirmé que le chef de l’Etat se portait bien et de l’autre il a clairement laissé entendre que l’absence de Bouteflika n’a pas affectée la bonne marche de l’Etat. Un ancien ministre algérien a raillé les propos d’Abdelkader Bensalah en demandant « si dans un régime super-présidentiel où le chef de l’Etat détient tous les leviers du pouvoir, son absence pendant une longue période ne pénalise pas les affaires étatiques, pourquoi le garde-t-on alors ? » Des sources bien informées à Alger ont affirmé à « Maghreb-intelligence » que les généraux sont aujourd’hui conscients qu’ils ne peuvent plus continuer à faire illusion auprès du peuple algérien en procédant à quelques « nominations prises par la présidence », alors qu’aucune image d’Abdelaziz Bouteflika n’a été diffusée depuis plus d’un mois et demi. Il devient donc de plus en plus urgent de trouver une sortie honorable pour le chef de l’Etat qui refuse obstinément de démissionner, alors que les généraux quant à eux ne veulent pas entendre parler de l’application de l’article 88 de la constitution -jugé humiliant- par plusieurs d’entre eux qui ont le même âge qu’Abdelaziz Bouteflika. Toujours, d’après les mêmes sources, tous penchent pour le 5 juillet prochain -fête de l’indépendance- soit le moment propice pour que Bouteflika s’adresse- s’il est suffisamment rétabli et lucide- au peuple algérien pour lui faire ses adieux et l’exhorter à poursuivre la voie de la réconciliation et de la modernisation qu’il avait entamé avec lui en 1999. Pour le moment, les dispositions sont tenues secrètes et seuls quelques rares généraux ainsi que Saïd Bouteflika sont mis au courant. « La déclaration doit être historique et faire oublier au peuple les longues mois de léthargie du pouvoir. Un moment émouvant pendant lequel le chef de l’Etat pourrait donner une indication sur celui qui pourrait le remplacer », explique un habitué des arcanes politiques algériennes. [/onlypaid]
- 09:34 Nouakchott
- 10:34 Rabat
- 10:34 Alger
- 10:34 Tunis
- 11:34 Tripoli