Le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’apprête à envoyer son ministre de la Justice et garde des Sceaux, Abderrachid Tebbi, à Paris afin de sauver sa prochaine visite en France.
En froid avec Emmanuel Macron depuis l’affaire Aminra Bouraoui et le rappel de son ambassadeur en France, Tebboune attendait un geste de « contrition » de la part de l’Elysée. Un geste qui n’est jamais venu. Ce qui met en péril sa prochaine visite à Paris prévue pour le mois de mai.
Abdelmadjid Tebboune, en quête d’un deuxième mandat, compte beaucoup sur cette visite en France pour rehausser sa stature de chef d’Etat et clouer le bec à tous ses détracteurs internes qu’à l’étranger.
C’est pourquoi, il a demandé à son ministre de la Justice Abderrachid Tebbi de se rendre le 24 mars, à la tête d’une forte délégation, à Paris afin de renouer le dialogue avec les autorités françaises et préparer le terrain à une éventuelle et « souhaitée » réconciliation.
Pour Tebboune, son ministre de la Justice Abderrachid Tebbi est la personne en laquelle il a le plus confiance au gouvernement. En l’absence du ministre des Affaires étrangères, Ramatane Lamamra, prié par El Mouradia de rester à la maison jusqu’au remaniement qui se profile dans les prochains jours, c’est lui qui aura la tâche de rabibocher Alger et Paris et remettre à l’ordre du jour le déplacement du président algérien dans l’hexagone.