Par Ilyas Aribi
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Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune veut entamer sa visite d’Etat en France à partir du mois d’octobre prochain. Mais une date symbolique lui tient à cœur et fait l’objet d’intenses négociations entre les ministères des Affaires étrangères algérien et français. Il s’agit du 17 octobre. Une date historique et symbolique,mais ce projet diplomatique d’une très grande importance pour le régime Tebboune est menacé et pourrait être compromis à cause de la très probable montée au pouvoir en France du Rassemblement National, le mouvement d’extrême droite le plus hostile aux intérêts de l’Algérie.
Le projet est très sérieux : Tebboune veut fouler le sol parisien le 17 octobre 1961 et tente de convaincre son « ami » le président français Emmanuel Macron d’organiser en sa présence une cérémonie d’hommage aux victimes algériennes des fameux massacres du 17 octobre 1961. Ce jour-là, à l’appel de la fédération de France du Front de libération nationale (FLN), les Algériens manifestent pacifiquement à Paris contre l’instauration du couvre-feu décrété par le préfet de police de Paris, Maurice Papon. La manifestation est violemment réprimée par les forces de l’ordre et le nombre de victimes n’a jamais été formellement établi. Emmanuel Macron a rendu hommage à la mémoire des victimes lors d’une cérémonie de commémoration organisée le 16 octobre 2021.
Et cette année, le régime algérien veut arracher auprès de Paris un compromis diplomatique d’une importance inédite dans les relations franco-algériennes : dérouler le tapis rouge au coeur de la capitale française au profit d’Abdelmadjid Tebboune en ce jour symbolique et organiser communément avec Emmanuel Macron une cérémonie solennelle d’hommage et de recueillement à la mémoire des victimes algériennes de la répression coloniale. Cette démarche exceptionnelle permettrait à Tebboune de se présenter comme le premier et seul président algérien qui a obtenu auprès de la France, ancienne puissance colonisatrice, une reconnaissance officielle de ses crimes et une action de remise en cause qui peut être assimilée à des excuses présentées à l’Algérie. Une démarche qui pourrait valoir une gloire éternelle à Abdelmadjid Tebboune.
Cependant, ce projet diplomatique n’a pas été encore officiellement acté et l’Elysée n’a pas donné son feu vert définitif même si le principe a été validé personnellement par Emmanuel Macron alors qu’au sein de l’establishment français, ce projet ne suscite guère de l’enthousiasme en raison de l’impact politique et médiatique auprès d’une frange élargie et importante de la population française qui dispose d’une influence considérable sur les échéances électorales.
Justement, les espoirs de Tebboune de se voir attribuer cette « gloire » de la part de Paris pourraient être ruinés à cause de la menace du Rassemblement National, le mouvement de Marine Le Pen qui pourrait placer un Premier-ministre à Matignon au lendemain des résultats définitifs du dernier tour des élections législatives anticipées du 7 juillet prochain. Tebboune et les autres dirigeants algériens savent très bien qu’avec un Premier-ministre couleur RN, une prestigieuse visite du Président algérien en France pourrait être jetée aux oubliettes car l’extrême droite ne partage guère l’agenda de l’investissement d’Emmanuel Macron sur l’Algérie.
Votre intérêt pour Tebboune est plus que louche. Après l’incroyable annonce d’un gala pour Tebboune, voici une nouvelle facétie.
Mr Abdou samsar espére la victoire du FN RN , pour saper la visite du président Algérien.(Et non régime tebboune) Y’a si mercenaire