Par Ilyes Aribi
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C’est un sujet explosif qui est traité avec beaucoup de sérieux au plus haut sommet du régime algérien. Dans une totale discrétion, ce sujet a provoqué plusieurs réunions des services secrets algériens autour du président algérien Abdelmadjid Tebboune. Ce sujet concerne les nouvelles démarches entamées par le général Ghali Belkecir, l’ex-patron de la Gendarmerie algérienne de 2018 jusqu’à 2019, et l’un des officiers les plus influents de l’ère du défunt Ahmed Gaid Salah, notamment de 2015 jusqu’à 2019, lorsqu’il était principalement en charge de toutes les grosses enquêtes menées sur les affaires de corruption et de dilapidation de l’argent public en Algérie.
En fuite à l’étranger depuis l’été 2019, le général Ghali Belkecir s’est établi pendant longtemps en France et en Espagne. Mais l’homme qui est présenté comme le général le plus corrompu de l’armée algérienne s’est offert le passeport du Vanuatu à 130 000 dollars américain au début de l’été 2021 et possède plusieurs avoirs bancaires des paradis fiscaux.
Faisant l’objet d’au moins 4 mandats d’arrêt internationaux lancés à son encontre par la Justice militaire algérienne depuis mars 2021, le général Ghali Belkecir a noué récemment le contact avec les autorités algériennes à travers un canal lié directement à l’entourage du président Abdelmadjid Tebboune. Selon nos informations, le général Belkecir a fait clairement du chantage au Président algérien et à l’ensemble des dirigeants actuellement aux commandes du pays.
Ghali Belkecir leur a donné un délai qui court jusqu’à la fin de l’année 2022 pour obtenir sa réhabilitation définitive et son « blanchiment » par les autorités judiciaires. Si toutes les procédures judiciaires menées à son encontre ne sont pas clôturées et définitivement enterrées, l’ex-patron de la Gendarmerie Nationale a menacé de divulguer et de diffuser massivement de nombreux dossiers compromettants qui impliquent Abdelmadjid Tebboune ainsi que plusieurs dirigeants de son entourage dans des affaires de corruption, des scandales de moeurs et des complots politiques d’une extrême gravité.
Le général Ghali Belkecir détient chez lui des vidéos, des photos, des documents qui accablent les enfants de l’actuel Président algérien et plusieurs ministres actuellement en fonction ainsi que de nombreux généraux puissants de l’actuelle institution militaire algérienne et à leur tête Saïd Chengriha, le patron de l’Etat-Major de l’Armée populaire et nationale (ANP).
En sa qualité d’ex-commandant de la gendarmerie nationale, Ghali Belkecir avait à sa disposition de toutes les enquêtes menées discrètement par les brigades de recherches et d’investigation de ce corps militaire sur lequel s’appuyait Ahmed Gaid Salah durant son long règne à la tête de l’institution militaire algérienne.
Plusieurs sources confirment que Ghali Belkecir est actuellement la seule boite noire du régime algérien et personne ne détient autant que lui des secrets ou des dossiers considérés comme très dangereux pour la stabilité du régime algérien. Notons enfin que parmi ces « revendications », le général Ghali Belkecir a exigé la libération de plusieurs de ses proches emprisonnés récemment en Algérie.