Le front Polisario qui tient du 13 au 17 janvier son 16ème congrès dans le camp de Dakhla, proche de la frontière Mauritano-malienne et loin du territoire contesté contrôlé par le royaume alaouite, ne se remet pas du tout des lourdes pertes subies lors de ses opérations contre les forces armées royales marocaines.
Ce congrès qui devait initialement remobiliser les militants et galvaniser les troupes pour « intensifier » les opérations militaires contre le Maroc a été un énorme fiasco. Lors des conciliabules tenus en marge du congrès, les militants et la troupe du Polisario ont reconnu l’échec cuisant de la stratégie de l’escalade décidée par la direction du Front après la rupture du cessez-le-feu annoncé le 13 novembre 2020.
Maghreb-intelligence apprend de sources bien informées dans les camps de Tindouf, que les jeunes cadres du Polisario exigeaient un renouvellement de la direction du front, accusant Brahim Ghali et son groupe de « sacrifier » des dizaines de bons militaires en les envoyant se « faire fracasser » par les drones de l’armée marocaine. « Après deux années de guerre totale et de centaines de communiqués victorieux, nous n’avons enregistré aucune avancée », reconnaît le commandant d’une unité de l’Armée populaire de libération sahraouie.
« Alger nous a promis de nouvelles armes, des drones et surtout un appui tactique, mais nous n’avons rien vu venir à part de vaines promesses », ajoute ce commandant qui révèle qu’il y a aujourd’hui un gros malaise au sein des camps de Tindouf.