Les remaniements passent et la jeune ministre des TIC (Technologies de l’information et de la communication) et de la Poste, Houda-Imane Faraoun, demeure indéboulonnable. En dépit d’un bilan mitigé pour ne pas dire médiocre, avec un débit internet très faible et des services de TIC largement de très mauvaise qualité, la plus jeune ministre du gouvernement algérien conserve son portefeuille. Mais cette fois, Houda-Imane Faraoun devra faire face à une nouvelle tempête en provenance du parlement.
Selon plusieurs de nos sources, des députés de l’opposition algérienne et quelques-uns des partis au pouvoir préparent une requête pour réclamer l’ouverture d’une enquête officielle sur plusieurs marchés conclus dans le secteur des télécoms avec des opérateurs basés à Hong Kong, un paradis fiscal où de nombreux importateurs algériens transfèrent de manière illicite leurs fonds en devises.
Les députés algériens réagissent ainsi après l’envoie de plusieurs lettres anonymes faisant part de pratiques très opaques de la part de l’opérateur de téléphonie mobile public Mobilis, qui a conclu des accords suspects avec des opérateurs de Hong Kong. Les députés algériens souhaitent notamment obtenir des éclaircissements sur les marchés conclus entre Mobilis et PCCW Global, un prestataire de télécommunications offrant les dernières solutions voix-données. Un flou total entoure le choix porté sur cet opérateur, et c’est à Hong Kong que la ministre algérienne a sélectionné un autre opérateur aux références plus que douteuses pour construire le premier véritable Data-Center à Bouira, à 85 km d’Alger.
Pour conclure ce marché, Houda-Imane Faraoun a dépêché le PDG de Mobilis qui a signé un accord étonnant par lequel le partenaire Hongkongais a bénéficié d’une avance d’un million de dollars sans commencer la moindre démarche pour les travaux. Pourquoi tous ces privilèges pour les sociétés basées à Hong Kong ? Les députés algériens veulent des réponses. Dans le secteur des télécoms, la gestion de la ministre est plus que jamais contestée : elle est à l’origine du limogeage de 34 cadres d’Algérie Télécom et de 10 cadres dirigeants de Mobilis. Toute personne qui s’oppose à son diktat passe à la trappe.