Exclusif. Algérie : le général Smaîl, patron de la surveillance des transmissions, écoutes et des communications, limogé dans des circonstances troublantes 

Le général Smail Afadjene, le premier responsable de la direction générale du renseignement technique (DGRT), une institution hautement sensible pour la sécurité nationale et l’une des très discrètes branches des services secrets algériens en charge notamment de la surveillance des transmissions, écoutes et des communications civiles et militaires, a été récemment relevé de ses fonctions en Algérie et remplacé dans des circonstances troublantes.
Et pour cause, ce général occupe son poste à la tête de la DGRT depuis fin avril 2019 et il était parmi les hauts gradés les plus protégés du régime algérien ayant survécu à toutes purges opérées, d’abord, par le système Gaid Salah et ensuite par le clan Said Chengriha, l’actuel patron de l’Institution Militaire algérienne. Mais ce dernier aurait décidé, selon nos sources, de procéder au limogeage du celui qu’on appelle communément le général Smaïl en raison de sa proximité devenue très suspecte et inacceptable aux yeux de l’Institution Militaire algérienne avec Boualem Boualem, le conseiller le plus influent et puissant du Président Abdelmadjid Tebboune, et ancien patron de 2015 jusqu’à 2019 de l’organe de contrôle et de surveillance des communications téléphoniques et électroniques, un autre organisme encore plus sensible et avec lequel collabore très activement la DGRT.
Selon les sources de Maghreb-intelligence, ce limogeage s’inscrit dans le sillage des pressions exercées par l’institution militaire sur le président algérien Abdelmadjid Tebboune afin de l’amener à prendre une décision ferme contre Boualem Boualem en l’écartant doucement des centres de décision du pays. L’Etat-Major de l’ANP ne tolère pas qu’un « super-conseiller » accumule des pouvoirs élargis et des prérogatives sécuritaires pouvant lui permettre d’exercer une influence malsaine sur les institutions les plus sensibles de l’Etat. Des postures qui rappellent les pratiques de l’ancien régime Bouteflika avec la figure sinistre de Saïd Bouteflika qui pouvait imposer des agendas personnels aux institutions sécuritaires et militaires les plus stratégiques du pays au nom de sa relation privilégiée avec le Chef de l’Etat.
Et pour ce faire, tous les proches collaborateurs Boualem Boualem qui bénéficient de son appui ou qui sont affiliés à son clan au plus haut sommet de l’Etat sont dans le collimateur de l’institution militaire et de son Etat-Major. Nos sources certifient que le général Smaïl sera un élément parmi tant d’autres qui devront dans les jours à venir quitter leurs fonctions, prendre leur retraite voire être soumis à des enquêtes minutieuses de la Justice militaire pour leur liens supposés avec Boualem Boualem et des manœuvres politiciennes sulfureuses.
Il est à souligner enfin que le général Smaïl Afadjene occupait avant 2019 poste de directeur régional du renseignement technique (DRT) au niveau de la 5ème région militaire (Constantine).Il était l’un des symboles du rajeunissement des cadres dirigeants des services de sécurité de l’Armée. Un Symbole déchu à cause de son rapprochement jugé excessif et dangereux par l’Etat-Major de l’Armée avec le controversé Boualem Boualem.

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