Par Ilyas Aribi
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Voitures de luxe, shopping dans les centres commerciaux les plus prestigieux, biens immobiliers dans les quartiers les plus chics, en Espagne, le général-major algérien Habib Chentouf, l’ex-patron de la première région militaire de Blida, l’une des zones militaires stratégiques en Algérie, mène un train de vie princier qui lui a fait totalement oublié les douleurs de l’exil.
Mieux encore, l’ancien général algérien et sa famille ne sont pas du tout pressés de rentrer en Algérie et ne s’intéressent même pas à cette option qui leur a été, pourtant, proposée à maintes reprises par les autorités algériennes désireuses de faire revenir sur le territoire national ces anciens influents hauts gradés qui ont fui le pays depuis l’époque du défunt chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne, Ahmed Gaid Salah, dans le sillage de la crise politique de 2019. En clair, les Chentouf ne veulent pas revenir en Algérie parce qu’ils se sent tellement bien en Espagne et ils ne veulent pas du tout perdre ce « bonheur » espagnol qu’ils savourent au quotidien parce qu’ils sont totalement conscients qu’ils ne trouveront pas son équivalent en Algérie.
Des immeubles à Alicante, des maisons dans les environs de Malaga et des investissements à Valence, le général-major Habib Chentouf et sa famille ont fructifié leurs placements en Espagne pour se retrouver à la tête d’un véritable petit empire qui leur assure, désormais, une vie dont rêve de nombreux dirigeants algériens actuellement au pouvoir.
En fuite en Espagne depuis mars-avril 2019, Habib Chentouf a pu se procurer une résidence espagnole grâce à l’investissement de ces 3 enfants dans ce pays agréable de l’Europe du sud : Amine, Nidhal et Hind. Cette dernière s’est même remariée récemment du côté de Valence où s’est installée tournant ainsi, semble-t-il, définitivement la page algérienne. En dépit de plusieurs approches et des tentatives de négociations, Habib Chentouf a refusé catégoriquement d’envisager la perspective de revenir au pays. Et pourtant, il est l’un des plus puissants et influents généraux algériens de cette dernière décennie. Il avait dirigé la sensible Première région militaire de 2004 jusqu’à 2018. Et en 2017, son nom a même figuré à la tête de la liste des généraux qui ambitionnaient potentiellement de succéder à Ahmed Gaid Salah, l’homme fort de l’Armée algérienne.
Mais le scandale de la cocaïne du port d’Oran éclate fin mai 2018 et chamboule toutes les données du paysage militaire algérien. Ahmed Gaid Salah instrumentalise ce scandale pour évincer tous ses concurrents qui menaçaient de lui faire de l’ombre et instaure le pouvoir absolu de son clan. Habib Chentouf et 4 autres importants généraux séjournent en prison d’octobre à novembre 2018. Sous le choc, Habib Chentouf anticipe les menaces et comprend que Gaid Salah va s’emparer bientôt de tout le pouvoir pour renverser ses alliés et mentors les Bouteflika. Dés le printemps 2019, en pleine crise du Hirak, il profite d’un voyage médical en Belgique pour s’établir définitivement en Espagne retrouvant ainsi ses biens et ses enfants. Pendant l’ère Tebboune, le régime algérien a tenté de récupérer Habib Chentouf d’autant plus que ce dernier avait entretenu par le passé d’excellents rapports avec le nouveau président Abdelmadjid Tebboune.
Mais malade et âgé de plus de 75 ans ans, Habib Chentouf n’a pas fait confiance aux nouvelles autorités algériennes préférant ainsi miser sur la retraite dorée en Espagne profitant de la bienveillance des autorités ibériques et de leurs services secrets qui ont donné des gages solides au général algérien en contrepartie d’une coopération précieuse sur certains dossiers militaires autour des dispositifs de l’armée algérienne. L’Algérie est, décidément, une page tournée pour les Chentouf.
Un traître à la nation, doublé d’un voleur, triplé d’un trafiquant de drogue,… bref un pourri de chez les pourris comme tous ceux qui squattent actuellement le pouvoir en Algérie, tous ces membres de l’association des malfaiteurs Vieux Voyous Voleurs,… ils ont dépecé le pays et certains veulent même l’entraîner dans une guerre fratricide avec le Maroc.
Que Dieu préserve l’Algérie et la débarrasse de cette nuisible et prédatrice engeance.