Ahmed Ballouh Hammou, détenu dans des conditions difficiles par la sécurité du Polisario, n’en peut plus.
Ayant écopé de deux ans de prison, il vient de saisir le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, pour lui dire tout le mal qu’il pense de la direction du Polisario et notamment de Mohamed Abdelaziz qu’il accuse d’être un « imposteur ». Dans sa missive, il assure qu’il est prêt à mener jusqu’à la fin la lutte pour les droits de la population des camps de Tindouf qui souffre selon lui « d’atroces conditions de vie ».
Il y a quelques mois, Ahmed Ballouh Hammou, Ahmed Salem Chibani et Mohamed Salek ould Kia ont été arrêtés et jetés en prison pour avoir dénoncé « le détournement de l’aide humanitaire au profit des dirigeants du Polisario ». Après leur internement dans le centre de détention dirigé d’une main de fer par le sulfureux Souilki Ould Nattan, leurs familles sont montées au front pour s’insurger contre la torture et les traitements dégradants subis par les détenus.
La famille d’Ahmed Ballouh Hammou, qui vit au Sahara occidentale, a contacté l’Organisation Marocaines des Droits Humains (OMDH) pour que celle-ci prenne en charge le cas Ballouh. L’OMDH a aussitôt lancé des appels pour la libération des détenus du Polisario. L’organisation d’Amina Bouayach a multiplié, sans succès, les démarches auprès des autorités algériennes pour obtenir l’autorisation de visiter les prisons du Polisario. Si l’OMDH s’est heurtée au refus catégorique des Algériens, elle a en revanche réussi à intéresser la puissante Human Right Watch (HRW) qui se déplace en ce mois de juin dans les camps tenus par le Polisario afin d’enquêter sur les conditions de détention d’Ahmed Ballouh. Encore des rebondissements en vue.