Les relations entre les Emirats Arabes-Unis et l’Algérie sont de plus en plus tendues, voire au bord d’une crise diplomatique et politique majeure. Les incompréhensions et les malentendus ne cessent de s’accumuler. Mais un seuil alarmant vient d’être franchi à Saint-Pétersbourg en Russie lorsque le Président des Emirats Arabes-Unis Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan a refusé de rencontrer et de s’entretenir avec Abdelmadjid Tebboune en marge des travaux du forum économique international de Saint-Pétersbourg. Un rendez-vous auquel le président algérien a participé en « vedette ».
Mais désireux de se rapprocher des pays du Golfe notamment de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes-Unis avec lesquels il entretient des relations très tendues depuis son arrivée au pouvoir à la tête de l’Etat algérien, le président Tebboune demande à son staff de coordonner avec les services du Kremlin pour organiser un petit sommet tripartite regroupant Poutine, MBZ et Tebboune afin de marquer une unité du Monde Arabe comme une nouvelle force agissante sur le plan géopolitique notamment dans le dossier ukrainien où les pays arabes peuvent servir d’intermédiaire pour mettre fin à l’un des conflits armés les plus dangereux de ces 20 dernières années dans la planète.
L’idée a rapidement emballé le président russe Vladimir Poutine qui voulait tirer absolument profit de la présence à ses côtés de deux Chefs d’Etat de pays très importants dans le monde arabe. Mais MBZ n’était pas du tout enthousiaste de rencontrer Abdelmadjid Tebboune et il a préféré le faire savoir gentiment à Vladimir Poutine privilégiant uniquement une rencontre bilatérale et un échange approfondi avec le Président russe sans croiser le chemin du président algérien. MBZ a clairement signifié qu’il n’entend pas du tout renouer le dialogue avec Abdelmadjid Tebboune et ne souhaite pas le « considérer comme un ami ».
Informé de cette décision brutale de MBZ, Abdelmadjid Tebboune aurait confié à ses conseillers des réflexions très colériques à l’encontre du prince président des Emirats. Selon nos sources, cette colère de Tebboune a fait couler beaucoup d’encre à Alger au lendemain du retour du président algérien de son périple russe. Et quelques jours plus tard, une étonnante opération de désinformation a été lancée par un média algérien lourd contre les Emirats Arabes Unis les associant à un scandale d’espionnage menaçant la sécurité nationale du pays. Simple coïncidence ? En Algérie, il n’y a jamais de fumée… sans feu.