Le couperet est finalement tombé et il a guillotiné le PPS. L’ancien parti communiste marocain, qui était de tous les gouvernements depuis 1997, vient de prendre cher. Son secrétaire général, Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la politique de la ville, vient d’être limogé par le roi. Un des poids lourds du parti, le ministre de la Santé Lhoussaine Louardi, a également fait les frais d’une colère royale sans précédent. Les deux ministres, reconduits dans le gouvernement d’El Othmani ont été éjectés sans ménagement par la volonté royale, leur signifiant la fin vraisemblable de leur carrière politique. Un autre parti a été également décapité par l’ire royale. Le Mouvement populaire perd en la personne de Mohamed Hassad, putatif successeur de l’actuel secrétaire général du parti, un ministère stratégique, celui de l’Education. Larbi Bencheikh, secrétaire d’Etat et directeur de l’OFPPT qui vient de rejoindre le Mouvement populaire a été lui aussi éjecté. Le PPS et le MP perdent par la même occasion certains de leurs dirigeants interdits par le roi d’exercer de prochaines responsabilités. Ainsi, le PPS perd Amine Sbihi, ancien ministre de la Culture et membre de son bureau politique, alors que le MP devrait se délester de Hakima El Haite, ancienne secrétaire d’Etat en charge de l’Environnement et de Lahcen Sekkouri, ancien ministre de la Jeunesse et du Sport. Un séisme politique sans précédent qui épargne les ministres du PJD, sorti indemne de la lessiveuse royale. Un bon point aussi bien pour Abdelilah Benkirane que pour Saâdedine El Othmani.
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