C’est une socialiste pur jus qui a été nommée par José Luis Zapatero au ministère des Affaires étrangères espagnol en remplacement de Moratinos.
Trinidad Jiménez García-Herrera, aujourd’hui âgée de 48 ans est l’une des figures montantes du PSOE. Elle a vu le jour à Malaga, en Andalousie, ce qui l’a rendue très sensible aux relations avec la rive sud de la Méditerranée et notamment avec le royaume du Maroc. Après avoir décroché à Madrid, où son père avait été muté, une licence de droit à l’Autonoma, elle se lance dans une carrière politique au sein des jeunesses socialistes d’Espagne. A la fin des années 1990, alors que le PSOE se fait laminer par une droite triomphante, elle participe activement à la création de Nueva Via, le courant réformateur socialiste mené par José Luis Zapatero. Lors du premier gouvernement formé par ce dernier, elle préfère rester au parti. En 2003, elle est propulsée aux avants postes, tête de liste du PSOE aux élections européennes. Une véritable catastrophe politique puisqu’elle se fait rétamer par le PP. Sa traversée du désert dure alors 3 ans. En 2006, Zapatero la nomme secrétaire d’Etat pour l’Amérique Latine, poste gouvernemental hautement stratégique en Espagne. Mais elle doit attendre un remaniement ministériel en avril 2007 pour être ministre plein galons. Ministre de la Santé, son étoile scintille de mille feux. Les Espagnols adorent son combat pour la pilule du futur. Sa cote grimpe dans les sondages. Cela ne l’empêche pas d’être battue dans une élection interne par Thomas Gomez pour la présidence de la Communauté de Madrid. Encore une fois, Zapatero la repêche pour remplacer l’un des dinosaures du socialisme. Au ministère des Affaires étrangères, c’est sûr qu’avec Trinidad Jiminez, c’est Zapatero qui garde la haute main sur la politique internationale de l’Espagne.