C’est aujourd’hui le principal sujet d’inquiétude dans une Algérie en pleine doute politique. En effet, la réduction de l’excédent commercial du pays lors des neufs premiers mois à 8 milliards de dollars au lieu de 17 milliards à la même période de l’année dernière est intervenue [onlypaid]
d’une manière brusque et rapide, d’après plusieurs économistes du pays. Nombre d’entre eux avaient déjà tiré la sonnette d’alarme quant à l’augmentation des importations, notamment celles des produits alimentaires qui dépassent aujourd’hui les dix milliards de dollars par an. « Les chiffres ne sont pas du tout et les tendances sont catastrophiques », s’alarme un ancien ministre, qui ajoute « le système Bouteflika a engraissé le mammouth et a créé des dépenses superflues un peu partout afin de maintenir un semblant de paix sociale qui reste tributaire des dépenses étatiques qui ne sont pas extensibles à souhait ». Aujourd’hui, à l’immeuble Ahmed-Francis, siège du ministère des finances, les cadres de la Direction Générale de la Prévision et des Politiques savent que la situation devient intenable. D’après des indiscrétions qui filtrent du ministère, ils n’arrêtent pas d’attirer l’attention de leur ministre en poste depuis 2007 sur la dérive actuelle. « Karim Djoudi est parfaitement au courant de l’impossibilité de continuer dans cette voie, mais elle ne peut rien faire face au clan présidentiel qui clientéliser la société quitte saigner à blanc l’Algérie », conclut un ancien premier ministre.[/onlypaid]
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