Par Fatine Azayez
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C’est un non catégorique que Ennahda et l’UGTT ont opposé au président Béji Caïd Essebssi qui les consultait à propos d’un éventuel rappel de l’ambassadeur de Tunisie en poste à Doha. Carthage aurait fait l’objet de sérieuses pressions de la part des émirs d’Abou Dhabi et du nouveau prince héritier saoudien afin que la Tunisie gèle ses relations diplomatiques avec le Qatar. Le président tunisien s’est montré tenté d’y répondre favorablement et de s’aligner sur les positions de l’Egypte et de plusieurs autres pays de la région. Mais Rached Ghannouchi et Noureddine Taboubi ont opposé une fin de non-recevoir au président Béji Caïd Essebssi, menaçant même de faire tomber le gouvernement dans si la Tunisie venait à prendre partie dans le conflit qui oppose les pays du Golfe. Des sources diplomatiques affirment que Beji Caïd Essbssi se serait plaint à plusieurs de ses visiteurs des menaces à peine voilées subies par Tunis pour rompre avec Doha. Une position inconfortable pour le vieux Président, dont la campagne électorale aurait bénéficié de que subsides en pétrodollars.