Le parti d’opposition islamique Ennahda serait en train de négocier un compromis avec les services tunisiens concernés.
Si le leader du parti interdit, le charismatique cheikh Rached Ghannouchi, nie avoir un quelconque contact avec les autorités tunisiennes, certains membres influents de son entourage ont confirmé l’existence de telles négociations.
D’après des sources bien informées, les tractations entre Ennahda et le pouvoir tunisien ont lieu en ce moment à Genève, Londres et même à Tunis. La libération ces derniers temps, sans tapage médiatique, de prisonniers du parti islamiste, a encouragé certains cadres à faire pression sur la direction du mouvement afin qu’elle s’engage dans ce processus de négociations et qu’elle coupes ses liens avec les figures de l’opposition qui font le tour des capitales européennes pour demander l’application de sanctions économiques contre le régime tunisien. En France, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a invité plusieurs de ces opposants tunisiens à assister à la soirée «Carthage, 3000 ans d’histoire», qui sera organisée le mercredi 30 juin à l’auditorium du Petit Palais au musée des Beaux-arts. Un camouflet pour ceux qui réclament le boycott du régime tunisien.