Selon l’office national des céréales ONICL, le royaume du Maroc ambitionne d’importer, entre octobre et décembre, jusqu’à 2 millions de tonnes de blé tendre, avec des subventions à la clé.
La décision d’intensifier les importations a été prise en réponse à deux années consécutives de faibles récoltes nationales dues à la sécheresse. Après une campagne d’importation initiale pour la saison 2023/24, où le Maroc visait 2,5 millions de tonnes pour juillet-septembre, l’annonce récente marque la prolongation de cette initiative.
Les ministères marocains des Finances et de l’Agriculture ont donné leur aval pour le programme d’importation d’octobre à décembre. Bien que les subventions soient promises, l’ONICL précise que les détails de ces subventions seront publiés ultérieurement.
La décision de renforcer les importations n’est pas surprenante, étant donné que l’industrie meunière marocaine avait estimé les besoins du pays à environ 5 millions de tonnes pour cette saison. Certains observateurs estiment que la poursuite des subventions pourrait être une réaction à un déficit par rapport à l’objectif initial de 2,5 millions de tonnes pour la période de juillet à septembre.
C’est l’Union européenne qui a joué un rôle de premier plan dans la fourniture de blé au Maroc cette saison, avec 1,2 million de tonnes expédiées à la mi-septembre. Par ailleurs, les meuniers marocains ont également reçu environ 100 000 tonnes en provenance de Russie. Il est à noter que le Maroc pourrait s’ouvrir davantage au marché russe, notamment suite à des ajustements dans son programme d’importation.