Alors que tout le Maroc attend avec impatience le début des travaux de la commission nommée par le souverain alaouite afin de plancher sur la refonte de la Constitution du Maroc, le conseiller royal Mohamed Moatassim qui supervise le mécanisme de suivi et de concertation, a rencontré les partis politiques et les syndicats. La réunion qui a été boycottée par la gauche radicale du PSU et de la Voix démocratique, aurait été vive. Certains chefs de partis auraient clairement signifié à Moatassim que leurs formations ne représentaient plus grand-chose et qu’il faudrait que l’Etat soit désormais à l’écoute de la rue et les jeunes qui y défilent. Certains leaders politiques s’en seraient également violemment pris au PAM, parti fondé par Fouad Ali El Himma. Les partis de la majorité gouvernementale, quant à eux, auraient peu apprécié d’être reçus sur un strict pied d’égalité avec les autres formations politiques. Petite particularité, l’USFP -qui estime avoir toujours été précurseurs en matière de réforme constitutionnelle- a mal pris le fait d’être associé à la même démarche que les partis dits « administratifs ». D’ailleurs, plusieurs membres du bureau politique jugent que l’USFP est pratiquement le seul parti du Maroc qui, depuis une trentaine d’années, dispose d’une feuille de route plus en moins claire et précise concernant la réforme de la Constitution. Lors de la manifestation du 20 mars, pour la première fois, des pancartes demandant le départ de Mohamed Moatassim ont été brandies par les jeunes qui reprochent au conseiller royal d’avoir tout fait pour trouver un point de chute à son gendre, Mahjoub El Hiba, qui a été nommé au poste de délégué interministériel aux droits de l’homme, après avoir perdu à la dernière minute celui de président du Conseil national des droits de l’homme.
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