Le fabuleux plan quinquennal de 286 milliards de dollars annoncé par le gouvernemental prend l’eau.
Les exportations algériennes de gaz qui participent pour moitié au budget de l’Etat ont subi une sévère baisse en 2009. En effet, les exportations algériennes de gaz naturel ont reculé de 15 % l’année dernière, ce qui constitue un manque à gagner de 3,2 milliards de dollars. Le gaz algérien subit ainsi de plein fouet les contrecoups de la crise économique mondiale. Les premiers pays à avoir levé le pied sur l’accélérateur sont L’Espagne, l’Italie et le France. Ces pays européens ont eu recours à une clause dans les contrats d’importation à longs termes qui les lient à l’Algérie leur permettant de s’approvisionner en quota minimum. D’ailleurs, aussi bien l’Espagne que la France n’ont pas hésité à faire valoir cette clause pour acheter moins cher sur le marché international puisque sur celui-ci le prix de MMBTU (Unité de mesure du gaz naturel) est de 4 dollars alors que les contrats avec la Sonatrach stipulent un prix de vente minimal de 7 dollars le MMBTU.
Ce qui est inquiétant pour les autorités algériennes, c’est que cette tendance baissière a continué en ce début d’année 2010 sans que le volume des importations diminue pour autant. D’après des chiffres recueillis à Alger pendant les 4 premiers mois de l’année 2010, les importations se sont montées à 13 milliards de dollars. Ce qui laisse présager une facture de plus de 40 milliards de dollars à la fin de l’exercice budgétaire 2010. L’excédent pourrait alors se réduire à 11 milliards de dollars compromettant du coup le financement du plan quinquennal.