Le constat fait par les différentes agences de renseignements américaines sur la situation sanitaire en Iran est très alarmant. Selon les termes utilisés par les analystes américains, il s’agit d’une véritable hécatombe qui a décimé les hauts cadres de la république islamique d’Iran. En 15 jours seulement, le virus a emporté des dizaines de hauts responsables iraniens et non des moindres. Ainsi, un des hommes les plus influents de la hiérarchie des pasdarans, Muhammed Hajib Abolghasemi qui commandait la chaîne de logistique des gardiens de la révolution pour la ville de Téhéran a été emporté il y a quelques jours par le Coronavirus. Le virus a également mortellement frappé Houssayn Islam, ancien ambassadeur et ancien conseiller du ministre des Affaires étrangères.
Les parlementaires ne sont pas en reste, le député Muhammad Ali Ramdani Destak est décédé, alors que Le chef de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du parlement Majbata Zonnar est infecté. D’ailleurs, les autorités iraniennes ont procédé à la fermeture du Parlement jusqu’à nouvel ordre. La presse locale parle de dizaines de députés infectés et hospitalisés.
Le clergé chiite, cœur du pouvoir iranien, est lui aussi décimé. Le mollah Akbar Daqan, directeur du Centre interpénétration de la ville de Qom est mort. C’est le cas aussi des influents mollahs Ahmed Khowarazmi et Sayyid Hadi Hosroshahi.
Concernant le gouvernement, plusieurs ministres et collaborateurs du président Hassan Rohani sont aujourd’hui en quarantaine dans l’hôpital Nasih Danchari de Téhéran. Il s’agit de la vice-présidente Maasoumah Ebtekar, du vice-ministre de la Santé, d’Ali Rabii porte-parole du gouvernement, du ministre du Commerce Reza Rahmani Le ministre du Commerce Reza Rahmani et du conseiller du ministre des Affaires étrangères Hussein Sheikh Islam.
Les rapports américains révèlent que le nombre de cas au sein de la hiérarchie militaire, notamment chez les gardiens de la révolution est très élevé. D’ailleurs, une baisse des activités militaires de l4iran a été constatée ces derniers jours, et les communications entre les principaux dirigeants a fortement diminué. Cette situation, de l’aveu même d’un proche du guide de la révolution Ali Khaminaei, n’est pas bonne. Le chef de milice irakien Moqta Sadr, réputé très proche des décideurs iraniens avoue que « les Iraniens sont confrontés à des troubles célestes et politiques ».
L’Iran fait face aujourd’hui à une situation sans précédent et qui pourrait déboucher sur une « vacance du pouvoir », si Téhéran ne reçoit pas une aide conséquente. Les Américains craignent le pire.