C’est l’une des plus graves crises que traverse le gouvernement d’Abbas El Fassi durant cette législature. Alors qu’il est chahuté de toutes parts, et notamment par les diplômés chômeurs sur le front de l’emploi, le gouvernement présidé par l’Istiqlal fait face également à des coups de boutoirs de la part de certains hauts fonctionnaires. La dernière passe d’arme a eu lieu entre le premier ministre lui-même et le trésorier général du royaume, le très influent Nourredine Bensouda. Ce dernier aurait refusé ces dernières semaines de viser les décisions de recrutement signées par le premier ministre alors que ce dernier est théoriquement le supérieur hiérarchique de Nourredine Bensouda. Ainsi, plusieurs professeurs universitaires, ainsi que des fonctionnaires du ministère de l’Emploi ont vu leurs salaires gelés sur ordre du trésorier général. D’après des sources istiqlaliennes, depuis qu’un sondage a donné leur parti en première place des prochaines élections, celui-ci fait face à une véritable guérilla venant de certains hauts fonctionnaires. La riposte de l’Istiqlal n’a en tout cas pas tardé, puisque dans son édition de mardi 9 août, le rédacteur en chef d’Al Alam a « allumé » Nourredine Bensouda, lui rappelant sa condition de fonctionnaire, parmi des milliers d’autres, qui est « appelé à faire son travail et à entrer chez lui, puisqu’il n’a pas de comptes à rendre ni devant le parlement ni devant l’opinion publique ». D’autre part, selon un membre du comité exécutif de l’Istiqlal, ce dernier aurait dressé une liste de certains hauts commis de l’Etat qu’il faudrait changer dans les plus brefs délais. Parmi les noms qui auraient été cités, figurent Badr Kannouni, directeur général d’Al Omrane, Abdellatif Zaghnoun, directeur général des Impôts et bien entendu Nourredine Bensouda, Trésorier général du royaume.
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