Il y a beaucoup de détermination chez le Conseil suprême des forces armées égyptiennes et le ministère des Affaires étrangères qui gèrent cette étape très délicate de l’histoire de l’Egypte. Leur ambition est claire. [onlypaid]
Ils souhaitent ne plus être à la traîne au Moyen-Orient, comme cela a été le cas pendant toute l’ère Hosni Moubarak. La nouvelle Egypte tient à le montrer par les positions et les actes qui confirment son indépendance et sa souveraineté. D’abord, en autorisant les deux frégates iraniennes à passer par le Canal de Suez malgré les critiques des Etats-Unis et d’Israël. Deuxième signe, en déclinant fermement toutes les initiatives prises par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, qui ont successivement dépêché leurs ministres des Affaires étrangères pour demander la libération de Moubarak et sa famille. Troisièmement, en incitant le Fatah et le Hamas à se réconcilier sur son territoire. Ce qui était jadis impossible. Mais ce qui va constituer un tournant, c’est la possibilité de réviser les accords de Camp David. En effet, pour la première fois, les jeunes de la révolution du 25 janvier appellent à l’annulation de ces « accords de la honte ». Autre signe de cette nouvelle politique étrangère égyptienne, le refus catégorique de la part de l’Egypte de soutenir le CNT (Conseil national de transition) en Libye, et le refus de couper les ponts avec le régime de Kadhafi. Pour preuve, le gouvernement égyptien a dépêché un émissaire à Tripoli pour participer aux funérailles du fils du guide de la révolution, Seif Al Arab, mort dans un bombardement de l’OTAN. Dans son avion qui l’a ramené de Riyad, le ministre des Affaires étrangères égyptien, Nabil al Arabi, a commenté les pressions de l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes unis sur Le Caire en déclarant: « lorsque nous avons rompu nos relations avec Téhéran il y a plus de 30 ans, ils ont gardé ouverts leurs palaces d’ambassades dans la capitale Téhéran. Ils nous menacent maintenant de renvoyer nos travailleurs qui sont chez eux et de geler les investissements si nous renouons nos relations diplomatiques avec Téhéran. Ils doivent savoir que le temps où l’Egypte était passée au 3ème rang au sein de la nation arabe est révolu ».[/onlypaid]
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