Dans une tribune publiée par le quotidien italien La Presse, Jean-Baptiste Leconte revient sur la dernière sortie médiatique du cousin du roi du Maroc, qui a eu recours à la crise du Covid-19 pour revenir au-devant de la scène en plein confinement.
Tribune par Jean-Baptiste Leconte :
Alors que la presse française semble fatiguée de ses sorties, le prince Hicham a trouvé refuge auprès d’une vieille connaissance belge, Baudoin Loos, qui durant vingt ans lui a assidûment prêté sa plume pour annoncer toute sorte de cataclysme pour le Maroc. Même si toutes les prophéties du prince Cassandre se sont révélées fausses, son protégé Wallon n’en démord pas, avec cette fois comme trame de fond, de nouveaux mauvais augures inspirés de la pandémie mondiale du nouveau coronavirus.
Loos a ainsi ouvert une page de blog dans Le Soir de Bruxelles pour permettre au prince Hicham d’exister par-delà son confinement au Maroc.
Bien entendu, pour justifier cette contribution, il a fallu que Hicham Alaoui se targue d’être le cousin du roi du Maroc et de son titre pompeux de « chercheur associé à l’Université de Harvard » obtenu grâce à une donation, à défaut de diplôme, celles de Princeton et de Stanford ayant expiré. Sans cela, il ne serait rien.
Dépourvu d’activités, le prince en sa demeure s’affuble aussi du titre de « politologue » pour servir une « analyse » de la situation du royaume luttant contre le virus.
N’ayant rien à redire sur la réactivité des autorités, sur la justesse de leurs décisions, sur les moyens déployés, sur l’efficacité des politiques strictes de mise en quarantaine et de confinement, acclamées partout dans le monde comme constituant un « modèle de référence » que les grandes puissances occidentales envient au royaume, il s’est trituré les méninges pour y voir encore des signes cachées d’une révolte ou d’une sédition imaginaires.
Le concept qu’il sort de son chapeau d’illusionniste est celui d’une « réalité troublante ». Laquelle ? Celle selon lui qui serait que le Maroc aurait pris les devants et fait mieux que les démocraties les plus avancées uniquement du fait de la fragilité de son système de santé, de l’éducation ou de sa politique d’emploi.
Donc, si on tente de suivre le raisonnement tortueux du prince qui s’ennuie, le Maroc ne peut légitimer sa réussite face à la crise du Covid-19 que par ses carences sociales ! Une idée si iconoclaste qu’elle prêterait à sourire si elle venait d’un esprit malin, mais sortie du cerveau d’un homme qui se dit côtoyer les universitaires de Harvard, cela inquiète sur son état d’auto-conviction maladif.
Bricolant les concepts économiques aussi antagonistes soient-ils, il avance que le Maroc suit une doctrine libérale débridée, « adoptée par les planificateurs nationaux pendant deux décennies ». Ne lui a-t-on pas appris dans les classes des écoles américaines qu’il subventionne à coup de millions de dollars pour ajouter une ligne à son maigre CV que les termes « libéral » et « planification » ne peuvent être accolés dans une phrase sans faire sursauter un élève de première année en sciences économiques ?
Et pour creuser davantage le sillon de sa fantaisie, le prince-chercheur affirme que des menaces planent sur le Maroc prenant pour certitude la résurgence d’une seconde vague de la pandémie cet hiver (prédiction qui fait encore grand débat dans la communauté scientifique) qu’il accroche comme à un wagon à des
« Menaces existentielles de ce type ». Et de là, ajoutant une pincette de poudre de perlimpinpin sur le réchauffement climatique, il aboutit au fait que l’économie du pays ne se relèvera pas et que la population ne sera pas protégée du Covid-19 à cause des inégalités sociales, agitant de nouveau la situation réglée depuis deux ans des manifestations dans le Rif.
Pour résumer la pensée fumeuse du prince : le Covid-19 serait une fatalité pour le Maroc davantage que dans le reste des pays que lui affectionne tant et qui pourtant accumulent sans compter les cas d’infection et les morts et demandent même à l’industrie marocaine de les pourvoir en masques et gels hydro-alcooliques… De cela, bien entendu, le prince ne rougit pas…
C’est ensuite avec une tirade sur le Printemps arabe vieux de 10 ans que le prince, manifestement ferré à cette époque révolue, tente d’expliquer ce que devront faire les autorités, faisant l’apologie d’une Tunisie pourtant exsangue et cataloguant de facto le Maroc dans le camp des méchants régimes autoritaires. Pourtant, le pays n’a pas géré la situation comme le ferait un régime dictatorial, ni contraint sa population par un quelconque lavage de cerveau ultranationaliste. Au contraire, et avec un tact singulier, autant les mesures de distanciation ont été expliquées et pratiquées par un volontariat exemplaire du peuple, autant l’Etat a innové sur le plan des subventions aux secteurs et ménages impactés par la crise. Même l’administration que le prince n’a eu cesse de fustiger ces dernières années a trouvé les ressources financières et technologiques pour maintenir ses services sans rupture, ni dommage. En comparaison, le chaos ambiant à New York, Londres ou Milan n’est pour lui que chose inexistante.
Mieux encore, Hicham Alaoui n’a trouvé que les lointaines contrées asiatiques comme la Corée du Sud et Taiwan pour chanter leurs louanges, fermant les yeux sur la vieille Europe ou son Amérique tant chérie qui ont sombré dans les problèmes et la désorganisation malgré leur état de démocratie dont il veut à tout prix plaquer le modèle sur le cas marocain. Et bien entendu, le politologue en herbe a effacé plus de cinquante ans d’histoire de ces dragons d’Asie qui ont procédé à leur rythme à instaurer un Etat de droit après des régimes militarisés dont l’ordre et la discipline hérités ont servi aujourd’hui face à ce choc exogène.
« L’occasion historique » dont reparle encore le prince pour minimiser les efforts et les réussites incontestables du Maroc est celle de la planète entière comme l’affirment les plus grands penseurs et intellectuels du moment. Ramener cela au pays qui a affronté le mieux cette pandémie dans la région confine à de la mauvaise foi caractérisée. Surtout qu’il en tire encore des sermons creux et inutiles.
Hicham Alaoui devrait méditer sa chance de s’être trouvé dans son pays qui l’a protégé contre ce mal insidieux, car dans son exil doré, les gens tombent comme des mouches. Non, assurément, il n’est pas cet « esprit libre » qu’il prétend être, car la leçon de vie qu’il aurait pu tirer de cette expérience aurait dû l’amener à réviser son discours de hargne, mais pour cela, une certaine humilité et la raison sont nécessaires, et le prince torturé par son machiavélisme est très loin de cet honnête homme qu’il ne sera jamais.
Le Maroc,avec son Roi à l’avant garde à su faire face à cette pandémie avec une stratégie où rien n’à été laissé au hasard. Des mesures progressives, une vision anticipée un confinement respecté par la majorité des citoyens sous le contrôle exemplaire des forces de l’ordre.sans oublier les services sanitaires civiles et militaires mobilisés 24h sur 24h: c’est tout ce qu’a fait le Maroc ! Les statistiques sont un indicateur. « .Khamsa o lakhmos ».N’en plaise à certains. . !
C’est regrettable et fait mal au coeur. Il patauge, divague, déraille, rêvasse, imagine, …; Hallucinations successives. Ce comportement devient un cas pathologique très intéressant à étudier. Ses propos doivent être médicalement lus et entendus.
Prions pour ce prince.
Dieu Protège Le Maroc et SM Le Roi.
Vive mon compatriote tangérois J.L. Mélenchon qui aime son pays natal et qui manifeste cet amour sans détour, sans arrière pensée et sans attente d’un retour. Si je pouvais mettre Paris dans une bouteille, je lui aurais remis le passeport diplomatique marocain et les clés symboliques de Tingis.
Si Hicham Alaoui a abjuré Al amiriya « Moulay »mais il oublié d’abjuré les biens d’héritage de son père.quand il fera ça il aura droit de parler comme un vrai citoyen.