Pour contrecarrer une éventuelle arrivée au Maroc des nouveaux variants du Covid-19, les autorités (ministère des Affaires étrangères) ont pris la décision de suspendre les vols aériens de et vers 54 pays, européens pour une grande partie.
Le Maroc a pris la même mesure avec les pays de transit à risque comme la Tunisie et cette décision n’a surtout pas été du goût des Marocains de la diaspora dont plusieurs voulaient passer le Ramadan en famille, au Royaume. Jusque-là, il s’agit de décisions sages et compréhensibles.
Mais il y a eu une exception, voire trois, qui sont venues brouiller les pistes: le maintien des vols de et vers les Emirats arabes unis, le Qatar et le Bahreïn. Les autorités marocaines ont édicté de nouvelles dispositions: test négatif datant de moins de 72 heures avant l’arrivée, tests rapides aux aéroports, voire même une mise en quarantaine pour les éventuels cas positifs. Mais est-ce assez, sachant que les deux cas du variant indien détectés au Maroc proviendraient d’un ressortissant indien qui serait arrivé via Abu Dhabi?
«Il faut suspendre les vols avec Dubaï et Abu Dhabi. Les vols des compagnies Emirates et Al-Ittihad desservent toujours l’Inde», explique un connaisseur du secteur aérien. «Pourquoi on n’applique pas les mêmes mesures (de précaution) aux destinations européennes et les préserver ainsi au lieu de les suspendre alors que le risque est moindre?», s’interroge la même source.
Un expert en matière de santé, interrogé par Maghreb Intelligence, abonde dans le même sens et appelle à une suspension, dans les meilleurs délais, des liaisons aériennes avec les Emirats et le Qatar. «Le risque zéro n’existe pas même avec des tests de moins de 72 heures et tests rapides à l’arrivée. Il faut une solution radicale pour plus de précaution», prône notre source.