Cela fait un an exactement, jour pour jour, que Driss Guerraoui a pris la tête du Conseil de la concurrence, institution de régulation censée faire de l’ordre dans un secteur économique plus qu’anarchique. Depuis, quel bilan pourrait-on dresser du mandat de celui qui a succédé à Abdelali Benamour, un autre poids lourd de l’USFP et homme d’affaires doublé d’un grand intellectuel?
«Rien! Zéro pointé!», commentent des observateurs du milieu des affaires. A part quelques rapports thématiques sporadiques, Driss Guerraoui et sa team ont déçu sur les grandes questions que se posent les Marocains et qui donnent des insomnies à tout le monde: les carburants, les marchés de gros, le marché des viandes rouges et blanches, le secteur des médicaments… «Au lieu de saisir le taureau par les cornes, le Conseil de la concurrence ne veut en aucun cas se mettre à dos les divers lobbies qui profitent de la situation», commentent nos sources.
Au lieu de s’acquitter de ses missions, le Conseil de la concurrence aura eu cette vertu de faire le bonheur, et les affaires, des bureaux d’études. Depuis sa création, mais surtout depuis l’arrivée de Driss Guerraoui, ce conseil a lancé un bon paquet d’études qu’il a toutes confiées à des bureaux d’études et à coups de dizaines de millions de dirhams. «Attitude incompréhensible au vu des recrutements à tour de bras par ce conseil de compétences devant en principe se charger de ce genre d’études», révèle une source r’batie qui suit le dossier.
En plus des études qui finissent dans l’oubli, le Conseil de la concurrence est passé champion aussi en matière d’organisation de colloques et de journées de réflexion…