Cinq mois après sa fuite en Belgique pour échapper aux poursuites de la justice espagnole, Carles Puigdemont, le leader indépendantiste catalan, a été arrêté dimanche 25 mars en fin de matinée par la police autoroutière allemande, non loin de la frontière avec le Danemark. Carles Puigdemont s’était rendu jeudi en Finlande pour y rencontrer des parlementaires locaux, puis participer à un colloque à l’université de Helsinki.
Son retour à Bruxelles était d’abord prévu en avion, avant que l’ancien président indépendantiste catalan ne se ravise, préférant quitter la Finlande en ferry pour ensuite rejoindre la Belgique par la route. Puigdemont avait en effet été informé vendredi dernier que le juge de la Cour suprême espagnole, Pablo Llarena, avait réactivé des mandats d’arrêt européens et internationaux à l’encontre de plusieurs dirigeants indépendantistes catalans « réfugiés » à l’étranger. C’était sans compter sur les services de renseignement espagnols qui n’ont cessé de le suivre à la trace depuis son départ de Finlande, jusqu’à ce qu’il s’apprête à franchir la frontière entre le Danemark et l’Allemagne. La collaboration entre les autorités espagnoles et allemandes ont ainsi permis l’arrestation en douceur de Carles Puigdemont quelques centaines de mètres après le passage du poste frontalier.
Puigdemont devrait être présenté ce lundi à un juge du tribunal de Schleswig, une ville située à une centaine de kilomètres au nord de Hambourg, qui aura à décider s’il doit être placé en détention en vue d’une remise aux autorités espagnoles. Dans le cas d’une décision d’extradition, le leader indépendantiste catalan aura alors dix jours pour faire appel.