« Le ciel leur est tombé sur la tête », affirme un habitué des dîners à la bonne franquette dans le golfe d’Anfa à Casablanca. Les hommes d’affaires qui y ont leurs quartiers n’en reviennent toujours pas des charges retenues contre l’ancien directeur général de la Comanav. Les choses ont pris depuis trois jours une tournure très rapide. D’après un haut cadre qui croit savoir comment le coup est parti, « Mohamed Rami, véritable éminence grise d’Ibrahimi était sur écoutes depuis plusieurs mois ». C’est lui apparemment qui a mené les enquêteurs vers Taoufik Ibrahimi. « C’est une véritable entreprise de sabotage digne des grands films américains. Ibrahimi et ses compères ont tout mis en œuvre afin de récupérer la Comanav et faire couler la société d’Abdelali Abdelmoula ». Sauf qu’au passage, les « 7 Samouraïs » se sont fait Hara Kiri en touchant directement un projet stratégique pour le royaume. Dans leur entreprise « mafieuse », Ibrahimi & Co ont pris en otage le port Tanger-Med, incitant certains syndicats à mener des grèves sauvages. La répétition de ces débrayages avait fini par mettre en alerte le palais chérifien qui suit de près l’évolution de ce projet royal. Finalement, c’est l’arrivée d’un homme chevronné à la tête du Conseil de surveillance de Tanger en la personne de Mohamed Hassad pour remplacer Saïd El Hadi, gravement malade, qui a sonné le glas pour Taoufik Ibrahimi et ses complices. Les rapports dressés par Mohamed Hassad sont clairs. Tanger-Med est plus victime d’une entreprise criminelle que d’un malaise social. Les événements s’accélèrent alors et c’est la justice qui prend le relais. Affaire à suivre.
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