L’annonce par le ministre des Transports, Ammar Tou d’un vaste chantier de mise à niveau des chemins de fer doté d’un budget de 30 milliards de $ en fait saliver plus d’un.
Les différents clans au pouvoir ont déjà commencé à avancer leurs pions pour se tailler la part du lion de ce gigantesque marché. Or, le ministre des Transports, tant décrié par la presse, a essayé de prendre tout le monde de court en mettant les groupes internationaux au parfum avant même l’annonce officielle.
Les cadres du ministère des transports ont ainsi sillonné depuis trois mois les grandes capitales mondiales pour aller à la rencontre de l’allemand Siemens, du canadien Bombardier, du japonais Hitachi et du français Alstom. Cependant, le groupe français, pourtant à la pointe dans ce domaine, a semble-t-il le moins de chance d’emporter un quelconque contrat et cela du fait des relations de plus en plus tendues entre Paris et Alger. Pour ce qui est des Chinois qui pourraient présenter les offres les moins chères, Ammar Tou ne serait pas très chaud. Il avance comme argument la thèse de la diversification des partenaires qui plait. Conséquence de cette diversification : la répartition de la manne commissions supposées serait effectuée sans le risque d’un nouveau scandale.