Entre ces deux là- Blaise Compaoré le président Burkinabé et le Togolais Faure Gnassingbé- il y avait comme un air de « passage de témoin », pour prendre la place très enviée de « médiateur » africain. En effet, Faure Gnassingbé a effectué une visite éclair chez son voisin, où il a appelé les burkinabés « au calme », après les troubles violents du mois dernier, leur suggérant même de « prendre exemple » sur le Togo. [onlypaid]
Il faut dire que Faure peut désormais se targuer d’avoir une certaine expérience dans le déminage de conflits interne, ayant réussi à diviser l’opposition et à rallier à sa cause le leader historique de cette dernière, Gilchrist Olympio. En rendant visite à un Président Burkinabé affaibli par une fronde interne, Faure Gnassingbé a sans doute voulu adresser un triple message. Premièrement, le Président togolais estime-probablement à juste titre- constituer désormais un interlocuteur indispensable dans la sous-région dans un climat post-crise ivoirienne et burkinabé très dégradé. En second lieu, Faure veut prendre la place de médiateur des crises en zone UEMOA, fauteuil laissé vacant par un Blaise Compaoré obligé de se détourner sur son agenda interne. Enfin, le jeune Président s’adresse également à son opinion publique interne en voulant signaler qu’il disposait désormais de l’épaisseur nécessaire pour s’occuper d’affaires internationales, quelques mois après avoir réussi à atteindre le point d’achèvement des pays pauvres très endettés du FMI.[/onlypaid]
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