Le NON asséné à l’Algérie par le sommet du groupe des cinq, tenu à Johannesburg en Afrique du Sud, a sonné le glas pour un éventuel deuxième mandat présidentiel si convoité par Abdelmadjid Tebboune et son entourage, confie à Maghreb-intelligence une source bien informée à Alger.
L’acceptation au sein du groupement du Brics de la candidature de six nouveaux pays a fait très mal au sommet de l’Etat algérien, d’autant plus que le palais El Mouradia voulait faire de l’adhésion de l’Algérie à ce groupement, que le pouvoir algérien pensait aisément acquise, un moment à la gloire d’une diplomatie présidentielle à l’offensive depuis plusieurs mois.
« Cette ultime déconvenue diplomatique est une véritable humiliation pour le président Tebboune qui cherche depuis des mois à glaner les honneurs à l’échelle internationale pour compenser ses échecs socio-économiques sur le plan local », explique à Maghreb-intelligence un ancien ministre Algérie, jadis proche d’El Mouradia.
D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov n’a pas été par quatre chemins pour « enterrer » les ambitions d’Abdelmadjid Tebboune. Le patron de la diplomatie russe a estimé que l’Algérie (sans la citer nommément) n’avait pour le moment ni « le poids, ni l’autorité ni la position sur la scène internationale » qui pourront être pris en compte afin de rejoindre les Brics.
Après, le report de son voyage en France, le désaveu de la Russie, le veto de l’Inde, le président Tebboune perd sur tous les plans. Sa stature d’homme d’Etat qu’il avait déjà du mal à instaurer sort sérieusement écorchée. Lui qui, il y a quelques jours, répétait à qui voulait l’entendre que « l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux Brics ».
Face à ce énième revers, l’Algérie, groggy et dans les cordes, n’a pu que constater les dégâts infligés à l’image du pays par l’amateurisme de son président et de sa diplomatie en « prenant acte de la décision annoncée par les dirigeants du BRICS, invitant six nouveaux pays à rejoindre le groupe en tant que première étape, avec la perspective d’ouvrir la voie à d’autres pays dans un avenir proche ». Un lamentable aveu de faiblesse.