Mais qui veut faire passer le président Abdelaziz Bouteflika pour l’homme de la France, remettant au goût du jour la maxime qui a sévit durant des années au sein du FLN «Hizb frança»?
Ces dernières semaines, le projet de loi criminalisant la colonisation française vient d’être remis au gout du jour après plusieurs mois d’hibernation. Alors que les observateurs notaient l’accalmie enregistrée sur ce front suite aux interventions efficaces de Maïssoum Sbeih, ambassadeur d’Algérie en France, et de Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères qui tous deux tentent un rapprochement avec l’ancienne puissance coloniale, plusieurs associations proches de certains cercles du pouvoir poussent à la surenchère. Il s’agit la fondation Cheikh Bouamma El Mokrani et de la fondation 8 mai 1945 ainsi que de l’Instance algérienne pour le combat contre l’esprit colonial qui ont saisi par écrit le premier magistrat du pays et cela malgré la tentative de Abdelaziz Belkhadem secrétaire général du FLN, de dissuader les responsables de ces associations. Pis, ces derniers ont chargé le patron du FLN de transmettre un message au président : «Bouteflika a intérêt plus que jamais à se prononcer sur cette proposition de loi, sinon, il sera désormais considéré comme étant l’homme de la France». Face à ces développements, les responsables de l’armée et du DRS (Les services secrets algériens) gardent étrangement le silence….