Par Mohamed Foulahi
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Il n’aurait qu’une seule idée en tête : torpiller Aziz Akhannouch et dynamiter le RNI. Abdelilah Benkirane est de retour et cela ne passe pas inaperçu. Par deux fois à Fès, devant l’organisation juvénile du PJD, le pistolero a dégainé et a arrosé de plomb celui qui est devenu son principal adversaire politique. Il faut dire que le patron des islamistes a la rancune tenace. Il reproche à son ancien ministre de l’Agriculture, devenu depuis président du RNI, d’avoir été la source du blocage institutionnel qu’a connu le Maroc pendant plus de six mois. Et Benkirane compte faire payer à Akhannouch le supplice qu’il a subi tout au long de ces quelques mois. Selon plusieurs membres dirigeants du PJD, leur secrétaire général est rodé à l’exercice, il l’a déjà testé avec succès contre Hamid Chabat, Mustapha Bakkoury et Ilyas El Omari.
En effet, les élections législatives partielles qui se profilent à l’horizon lui offrent une rampe de lancement idéale. « Il va matraquer à l’envie le même discours violent et simple déjà essayé à Fès : Akhannouch est un homme d’affaires qui s’est fait de l’argent sur le dos de l’Etat et qui confond aujourd’hui marché de monopole et vie politique », nous affirme un dirigeant islamiste. Et dans cette bagarre qui s’annonce sanglante, Abdelilah Benkirane pourrait compter sur deux soutiens de poids, le député du PAM, Abdellatif Ouahbi et l’ancien ministre d’Hassan II, Mohamed Ziane, qui ont déjà commencé le travail de sape. Les oreilles d’Akhnnouch risquent en tout cas de siffler au cours des prochaines semaines.