Après les révélations de WikiLeaks sur la position du président Ben Ali par rapport au conflit du Sahara occidental et les relations maroco-algériennes dans lesquelles le président tunisien accable les autorités algériennes, le temps est aujourd’hui à la réconciliation.
A la publication des câbles de la diplomatie américaine, les dirigeants algériens avaient manifesté ostensiblement leur mauvaise humeur en accusant expressément la Tunisie, à travers la presse, de « trahison ». La Tunisie a toujours su garder une position de neutralité parfaite entre le Maroc et l’Algérie. C’est dire que les propos de Ben Ali rapportés par la presse algérienne ont fortement indisposé le gouvernement tunisien. Il y a une semaine, la diplomatie tunisienne a essayé par tous les moyens d’amadouer les Algériens. Peine perdue. A Alger, on a estimé que les jugements du chef d’Etat du pays voisin ont décrédibilisé sérieusement l’Algérie. Du coup, et en fin de semaine dernière, Zine El Abidine Ben Ali s’est fendu d’un « message » d’estime à son homologue algérien. D’après les observateurs, le message envoyé par Tunis est clair : il faut tourner la page. Si tout le monde commence à prendre pour argent comptant ce qui est révélé par WikiLeaks, tous les pays romperont leurs relations diplomatiques. D’après les mêmes observateurs, Alger a déjà tourné la page.