Par Mohamed Foulahi
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Abdeslam Boudrar aurait-il mis son propre pays dans l’embarras ? Plusieurs sources diplomatiques à Londres affirment que le nouvel ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne aurait sévèrement critiqué la gestion des droits de l’homme dans son pays au cours d’entretiens avec des diplomates européens accrédités au Royaume-Uni. Plusieurs de ces diplomates se sont ainsi dit surpris par la liberté de ton de leur collègue marocain. L’un d’eux s’en est d’ailleurs ouvert à un ami marocain de passage à Londres qui lui a demandé si l’ambassadeur maîtrisait suffisamment la langue anglaise. Chose à laquelle le diplomate aurait répondu par l’affirmative, jugeant même excellent le niveau d’anglais pratiqué par Abdeslam Boudrar. Âgé de 67 ans, le nouvel ambassadeur marocain avait passé quelques années en prison sous le règne de Hassan II, avant de faire une brillante carrière au sein de la prestigieuse Caisse de dépôt et de gestion (CDG). En 2008, il fut nommé à la présidence de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), une institution dont il n’a jamais su faire le fer de lance de la politique gouvernementale contre la corruption, malgré beaucoup de saupoudrage médiatique.