Ça aurait dû être le fleuron de l’industrie «industrialisante» si chère aux théoriciens algériens. Le rêve de doter l’Algérie du plus grand complexe sidérurgique d’Afrique est entrain de virer au cauchemar.
Depuis le lundi 21 juin, les 6200 travailleurs de l’aciérie d’Annaba sont entrés en grève illimitée. Cette situation engendre un manque à gagner au géant mondial se chiffrant à plusieurs millions de dollars. Il y a quelques mois, un accord a été trouvé avec le géant mondial de la sidérurgie qui a promis d’investir 200 millions de dollars pour la période 2010-2014 afin moderniser les équipements de l’usine.
Aujourd’hui, alors que l’usine d’Annaba est paralysée, les patrons d’ArcelorMittal pensent sérieusement se retirer de l’Algérie exaspérés par ces débrayages à répétition. Ils reprochent notamment aux autorités algériennes de s’aligner systématiquement sur les positions des syndicats, même quand ceux-ci sont dans la surenchère «gratuite».