La guéguerre qui fait rage entre les princes influents dans le sérail saoudien depuis la maladie du roi Abdallah Ben Abdelaziz ne semble pas près de se calmer.
Et, d’après des sources américaines, le vent commencerait à tourner du côté du prince Nayef Ben Abdelaziz, Vice-premier ministre et ministre de l’intérieur. Celui-ci qui se targue d’une popularité sans égale aussi bien auprès des Wahhabites qu’auprès de la branche Essudeiri, aurait convaincu plusieurs jeunes princes qu’en cas de disparition du roi Abdallah, c’est lui qui saurait le plus à même de diriger le royaume d’Arabie Saoudite. Le prince Nayef aurait même conclu un accord avec le fils du roi Abdallah afin que celui-ci lui apporte, le cas échéant l’appui de la garde nationale, première force organisée du royaume qui recrute essentiellement dans les tribus bédouines. La stratégie du prince Nayef Ben Abdelaziz est toute simple. Il voudrait mettre la pression sur son frère Sultane, très malade, pour que celui-ci saute son tour le moment venu. Les observateurs ont également remarqué la sortie médiatique de son neveu Abdelaziz Ben Satam. Le jeune prince, proche du roi Abdallah, n’a pas tari d’éloges envers son oncle et puissant ministre de l’Intérieur. Il est allé jusqu’à dire que le prince Nayef était plus un homme de réflexion qu’un sécuritaire pur jus. Une façon de marketer un Nayef qui ne jouit pas toujours d’une bonne aura auprès des chancelleries occidentales.